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Ali Bongo a prêté serment ce vendredi comme président de la république, malgré les accusations de fraude de l'opposition
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Ali Bongo a été investi président de la république du Gabon ce vendredi 16 octobre 2009 au palais du bord de mer. On se souvient qu'en dépit d'élections fortement contestées par l'opposition qui l'accusait de fraude, Ali Bongo a vu sa victoire confirmée par la cour constitutionnelle qui l'a validée le lundi 12 octobre.
Restait à prêter serment, ce qui a été fait ce vendredi à 10h50 heure locale, en présence de huit chefs d'Etat africains qui avaient fait le déplacement : Denis Sassou Nguesso, Joseph Kabila, Fradique De Menezes (Sao Tomé), Teodoro Obiang Nguéma, François Bozizé, Yayi Boni ainsi que Faure Gnassingbe. La France était représentée par Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la coopération.
De son côté, la coalition du Front du refus du coup de force électoral avait rejeté la décision de la cour constitutionnelle confirmant la victoire d'Ali Bongo. Dans un communiqué, le Front avait même parlé de "dégoût" quant à cette décision. Andre Mba Obame, ancien ministre de l'intérieur, membre du Front, avait annoncé dans la foulée qu'il entamait une grève de la faim en signe de protestation.
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A l'étranger, une partie de la diaspora gabonaise n'est pas restée inactive. Ainsi ce vendredi 16 octobre, une manifestation était organisée devant le siège de la chaîne d'information américaine CNN à Atlanta. Selon André Bouassa, coordinateur principal de la manifestation, l'objectif était de "lancer un appel à la communauté internationale, en premier lieu au président Barack Obama, à la secrétaire d'État Hillary Clinton, au Congrès, et à l'ensemble du gouvernement américain, afin qu’Ali Bongo ne soit pas reconnu comme président du Gabon, parce qu'il n'a pas été élu démocratiquement par le peuple gabonais".
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J'ai entamé depuis ce matin, 12 octobre 2009, une grève de la faim qui durera tant et aussi longtemps que l'intimidation, la force et la violence seront utilisées comme les seules voies pouvant permettre de régler la grave crise socio-politique que traverse actuellement le Gabon. Je suis prêt à sacrifier ma vie pour que le Gabon ne sombre pas dans la dictature, la guerre civile et le génocide |
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| Andre Mba Obame |
Gloria Mika, fondatrice des Anges gardiens du Gabon, a également participé à la manifestation : "On a vu les Etats Unis s'exprimer récemment suite aux événements en Guinée et face au problème de bonne gouvernance au Kenya. Les Gabonais réclament aussi leur part de justice face au putsch électoral et constitutionnel ainsi que l'oppression militaire dont ils sont victimes". Selon elle, après 42 années passées sous la présidence autocratique d'Omar Bongo, les Gabonais voulaient tourner la page, mais "leurs suffrages ont été détournés par Ali Bongo".
 Ci-dessous, quelques documents ayant trait aux présidentielles gabonaises publiés par l'opposition et une ONG locale, ainsi qu'un extrait de l'investiture d'Ali Bongo.
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Vidéo : extrait de la cérémonie d'investiture d'Ali Bongo (arrivée de chefs d'Etat africains) |
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Vidéo : extrait de la cérémonie d'investiture : Ali Bongo prête serment |
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Communiqués de l'opposition, d'Andre Mba Obame, et de l'ONG Observatoire National de la Démocratie |
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