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Le président Gabonais Omar Bongo Ondimba
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C’est la toute première offensive de la "Communication, développement et participation" (CODEP), une coalition qui s’est investi de la mission de protéger le chef de l'Etat Gabonais Omar Bongo. L’ONG a pour ambition de traîner en justice tout ce qui pourrait être une menace pour le président de la république, "première institution du pays".
C’est ainsi qu'au moins 2000 personnes issues de la société civile gabonaise, de certains syndicats, du fan club Bongo Ondimba, de l'Union des jeunes africains ainsi que du mouvement «Bongo doit rester» ont sillonné les rues de Libreville jusqu’à l’esplanade de la mosquée Hassan II pour s’insurger, critiquer, dénoncer "l’acharnement des médias et juristes français" contre l'inamovible président gabonais.
Selon le site gaboneco.com, le président du mouvement, Ghislain Etoughet, détenteur d'une motion de soutien dont il a remis copie à la présidence à Libreville a estimé que : «La société civile gabonaise ne veut pas de défenseurs autoproclamés. Nous n'avons pas besoin d'eux ni en France ni ailleurs». Le manifeste affirme : «Nous tenons à marquer notre condamnation la plus ferme vis-à-vis des actions tendancieuses et périlleuses que mènent ces ONG et associations françaises». Des manifestations de soutien qui font suite à une série d’enquêtes et procédures judiciaires d’ONG et d’associations visant le patrimoine des chefs d’Etats africains.
En juillet dernier, l'ONG Transparency International France (TI) avait déposé une plainte contre X visant cinq chefs d'Etat africains, notamment le président Bongo Ondimba, qu'elle accuse de posséder en France des biens immobiliers financés par de l'argent public détourné. Notamment 33 résidences, dont un hôtel particulier à Paris acheté en 2007 pour 18,8 millions d'euros. Une première plainte avait déjà été déposée en mars 2007 par trois associations françaises, entraînant l'ouverture d'une enquête préliminaire sur le patrimoine de ces chefs d'Etat, finalement classée sans suite en novembre suivant. Mais l'enquête avait donné lieu à un déballage qui a beaucoup énervé le président gabonais qui l'a fait savoir à ses interlocuteurs parisiens.
En août dernier, la CODEP avait annoncé qu'elle comptait porter plainte contre ces ONG "pour outrage" au président Bongo Ondimba, et les dirigeants ont confirmé lors de la marche du 4 octobre qu'ils se rendraient prochainement en France déposer une plainte et saisir la justice. Des protestations qui interviennent au lendemain de la condamnation du président gabonais Bongo Ondimba par la France à verser 457 347 euros, au fils de l’homme d'affaires français, René Cardona, incarcéré dans une prison de Libreville en 1996 à la suite d'un différend financier avec le chef de l'Etat gabonais à qui il avait vendu sa société d'armement et de pêche. Il y a fort à parier que dans un tel contexte, les manifestations de Libreville soit pilotées par des proches du président gabonais... |