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Le 30 avril, trois salariés sans-papiers du café de la Jatte à Neuilly-sur-Seine ont reçu de la préfecture des Hauts-de-Seine leurs récépissés de régularisation, étape préalable à la délivrance d'un titre de séjour. Il s'agit là des premières régularisations accordées depuis le début de la grève, quinze jours plus tôt.
Francine Blanche, secrétaire confédérale de la CGT, un des instigateurs du mouvement, s'est réjouie : « Pour eux, c'est fait, c'est réglé ». « Les sept autres salariés [du café de la Jatte] sont convoqués lundi en préfecture, on espère que ce sera bon », a-t-elle ajouté.
Lors du dépôt de leurs dossiers en préfecture le 23 avril, les salariés avaient obtenu une autorisation de circuler et de travailler sur le territoire valable jusqu'au 5 mai. Leur récépissé de régularisation est valable trois mois, pendant lesquels les autorités fabriqueront un titre de séjour valable un an et renouvelable.
900 demandes ont été déposées dans cinq préfecture d'Île-de-France, dont 105 à la préfecture des Hauts-de-Seine. Jean-Claude Amara, qui dirige l'association « Droits Devant ! », a estimé que ces premières régularisations devraient « entraîner automatiquement, selon un principe d'égalité, la régularisation des dossiers déposés dans les autres préfectures franciliennes concernées ». « Mais, hormis les Hauts-de-Seine on constate plutôt un statu-quo ailleurs, il n'y a pas de décision claire, pas de convocation en préfecture, et surtout une tendance à multiplier les demandes de pièces à fournir (déclarations d'impôts, certificat d'hébergement...) qui n'a pas lieu d'être » a-t-il regretté.
Vingt salariés du traiteur US Passion à Colombes (Hauts-de-Seine) ont également reçu, le 25 avril, une autorisation provisoire de séjour avec un permis de travail jusqu'au 8 mai. |
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Les sans-papiers à l'honneur du défilé parisien |

Par ailleurs, si le défilé du 1er mai était centré, à l'échelle nationale, sur les retraites et le pouvoir d'achat, ce sont finalement les salariés sans papiers qui ont été à l'honneur du cortège parisien organisé par le CGT, la FSU, l'Unsa, Solidaires, et la CFDT pour la première fois depuis 2003. Épaulés par l'association « Droits devant ! », plusieurs centaines d'entre eux ont défilé aux côtés de Bernard Thibault (CGT), François Chérèque (CFDT), Gérard Aschieri (FSU), Annick Coupé (Solidaires) et Jean Grosset (Unsa). On pouvait notamment entendre des slogans tels que « Régularisation pour tous » et « Salariés sans papiers, salariés exploités ». En outre, ils figuraient également en tête des délégations départementales de la CGT. Selon ce syndicat, plus d'un millier de travailleurs sans papiers auraient participé aux manifestations.
Le 15 avril, dans une quinzaine d’entreprises d'Île-de-France, quelque 300 salariés sans papiers avaient lancé un mouvement de grève coordonné par la CGT, pour obtenir leur régularisation. Le mouvement avait reçu le soutien d’organisations patronales de la restauration.
Le 24 avril, le ministre de l'Immigration Brice Hortefeux avait annoncé qu'il n'y aurait pas de régularisation massive et générale, car "ce ne serait ni juste, ni utile, ni efficace". La ministre de l'Économie, Christine Lagarde, avait par ailleurs rappelé que la responsabilité pénale des employeurs pouvait être engagée s'ils ne vérifiaient pas l'authenticité des papiers qui leur étaient présentés lors de l'embauche (obligatoire depuis le 1er juillet 2007). |
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