|
|
|
Selon un sondage CSA réalisé pour Le Parisien et Aujourd'hui en France, 68% des Français seraient favorables à la régularisation au cas par cas des salariés sans papiers en grève depuis le 15 avril en Île-de-France. 24% y seraient opposés. Bien que le sondage ne permette pas de dire si les personnes interrogées préfèrent cette solution à l'expulsion ou à une régularisation massive, il s'avère que les Français les plus convaincus sont les femmes (74%), les 30-49 ans (71%), les professions intermédiaires (71%), les employés (70%), les étudiants (73%) et les retraités (72%). Les plus diplômés y sont plus favorables (76%).
Selon les couleurs politiques, ce sont les électeurs de l’UMP (82%) et du MoDem (74%) qui sont les plus favorables à cette mesure. Les électeurs du Parti socialiste approuvent à 69% ces régularisations. À l’extrême gauche, 58% des électeurs y sont favorables, et à l’extrême droite 56%. Le président de la République Nicolas Sarkozy avait confirmé, lors de son intervention télévisée jeudi 24 avril, qu’il était favorable à un examen au cas par cas des dossiers, mais fermement opposé une régularisation massive. |
|
Vendredi 25 avril, 830 dossiers ont été déposés dans 5 préfectures d'Île-de-France pour examen en vue d'éventuelles régularisations. Dimanche 27, le Premier ministre François Fillon a déclaré au Journal du Dimanche que « quelques centaines » de salariés sans papiers seraient régularisés. « Pas plus ».
La ministre de l'Économie, Christine Lagarde, a averti que « les inspections du travail [seraient] amenées à effectuer leur travail de vérification de manière plus rigoureuse » pour déloger les sans-papiers. « Je suis sûre que, sensibilisés à la question, les employeurs (...) vont probablement avoir à cœur de vérifier la nature des papiers et l'identité de l'ensemble de leurs salariés », a-t-elle estimé lors du « Grand jury » RTL-LCI-Le Figaro.
La ministre a par ailleurs rappelé que la responsabilité pénale des employeurs pouvait être engagée et qu'il leur fallait « respecter la loi ». En effet, beaucoup de sans-papiers domiciliés en France ont un travail déclaré qu'ils ont obtenu en présentant des faux papiers ou des papiers empruntés, avec parfois l'indulgence de leur employeur qui ferme les yeux. Mais depuis le 1er juillet 2007, ce dernier a l'obligation de vérifier lors de l'embauche que les étrangers qu'il engage sont en règle.
Par ailleurs, le mouvement de grève coordonnée démarré sous l'impulsion de la CGT et de l'association Droits Devants ! en Île-de-France, le 15 avril, s'est progressivement étendu à d'autres régions de France. Ainsi, à Montpellier (Hérault), la CGT s'est également organisée pour réclamer la régularisation de travailleurs sans papiers. Ce sont des salariés qui ont contacté l'organisation, demandant de l'aide. La CGT s’est entourée localement de la CFDT et de FO. Des contacts ont été pris avec la branche patronale de l’hôtellerie-restauration ainsi qu’avec la Cimade. Une demande d’audience a été envoyée à la préfecture. « Certains sans-papiers sont déclarés mais avec de faux papiers, d’autres ne sont pas déclarés. Nous demandons la régularisation de tous, sans vouloir donner un coup de massue aux employeurs qui acceptent de jouer le jeu. On souhaite trouver un compromis pour que tout le monde sorte gagnant », a expliqué Bruno Gagne, de la CGT. Les trois syndicats ont organisé, vendredi 25 avril, une conférence de presse à Montpellier. Ils ont annoncé qu'ils comptaient également contacter la branche patronale du bâtiment. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 0 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|