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Les militants des deux candidats en lice pour le second tour de la présidentielle en Guinée, l'ancien Premier ministre Cellou Diallo et l'opposant historique Alpha Condé, se sont affrontés samedi soir à Conakry, la capitale, et sa banlieue, a t-on appris de source militante.
Plusieurs militants de l'alliance "Arc-en-ciel" qui soutient le Pr Alpha Condé (arrivé deuxième au premier tour de la présidentielle avec 18,25% des suffrages) ont été pris à partie par ceux de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo (premier du scrutin du 27 juin dernier avec 43,69% des voix), accuse un communiqué de l'état-major de l'opposant historique.
Selon la cellule de communication de ce candidat, plusieurs militants "Arc-en-ciel" ont été agressés par des éléments portant des T-shirts à l'effigie du challenger du Pr Alpha Condé. Les incidents, qui ont eu lieu lors d'un tournoi de football, organisé en l'honneur du Pr Alpha Condé, ont fait une dizaine de blessés, dont deux cas graves, des dégâts matériels importants, des boutiques vandalisées, souligne la même source, ajoutant que le domicile du Pr Alpha Condé, à Mafanco, banlieue de la capitale, a été attaqué par des militants de l'UFDG de retour d'un meeting au Palais du Peuple.
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Ces attaques auraient fait des blessés légers et quatre blessés graves, des des véhicules démolis, deux motos emportées par les assaillants. En revanche, l'UFDG déclare que ce sont ses militants qui ont été attaqués par ceux de l'alliance 'Arc-en-ciel', provoquant une vingtaine de blessés légers.
La tension est montée depuis jeudi dernier, quelques instants après le verdict d'un tribunal de Conakry qui a condamné à un an de prison ferme et deux ans de déchéance civile Ben Sékou Sylla, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et El Hadj Boubacar Diallo, responsable de la Planification de l'institution, qui avaient été accusés par le camp de Alpha Condé d'avoir soustrait les procès-verbaux des votes de ses militants de la Haute Guinée.
On rappelle que les notables de la coordination mandingue de la Haute Guinée ont désapprouvé récemment au cours d'une audience avec le Premier ministre, Jean Marie Doré, l'annulation de leurs votes lors du premier tour, le 27 juin dernier, et ont menacé de se retirer du processus électoral si "les mêmes fraudes et autres anomalies" ont lieu au second tour prévu le 19 septembre prochain.
Ces affrontements entre militants des deux candidats sont une violation de l'accord signé le 3 septembre dernier à Ouagadougou, au Burkina Faso, entre le Pr Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo, sous l'égide du président burkinabè Blaise Compaoré, pour une campagne électorale et un scrutin apaisés.
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