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Le décès de Ben Sekou Sylla a été annoncé ce mardi à Paris
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C’est l’épouse du président de la commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui a annoncé ce mardi 14 septembre le décès de son époux, Ben Sekou Sylla, des suites de maladie, à l’hôpital Saint-Louis à Paris.
Agé de 57 ans, Ben Sékou Sylla présidait la Ceni, organisme dont la mission était de mener à terme un processus électoral de nouveau ouvert suite au retrait du capitaine Moussa Dadis Camara. Mais sa gestion du premier tour des élections avait été controversée à tel point qu’il avait été condamné à un an de prison ferme la semaine dernière pour « fraude électorale » par un tribunal de Conakry. Il n’était pas présent lors de cette condamnation contre laquelle la Ceni a d’ailleurs fait appel.
Ce que beaucoup ne savaient pas c’est que depuis plusieurs mois, Ben Sekou Sylla se faisait soigner à Paris. Il avait simplement interrompu son traitement pour superviser le premier tour de l’élection présidentielle en tant que président de la Ceni, puis il était revenu à Paris pour continuer à se faire soigner. Au début du mois d’août dernier, il avait été remplacé provisoirement par Hadja Aminata Mame Camara.
Le décès de Ben Sekou Sylla ne va pas arranger la situation politique en Guinée, déjà particulièrement tendue à l’approche du second tour fixé au 19 septembre prochain. Ce week-end, des affrontements entre partisans de Cellou Dallein Diallo et d’Alpha Condé, les deux candidats en lice pour le second tour, ont fait plusieurs dizaines de blessés et un mort. Malgré la signature il y a une dizaine de jours au Burkina d’un accord visant à apaiser le climat politique entre les deux camps, les réflexes et les discours guerriers semblent avoir repris le dessus. Reste à espérer que la Guinée et le peuple guinéen ne seront pas comme à l'accoutumée les grands perdants de ces affrontements politiques. |