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Le Sénégal a décidé d'extrader ce lundi l'ancien président tchadien, Hissène Habré vers son pays, le Tchad, en réaction à la décision réitérée par l'Union africaine, lors de son 17ème sommet tenu les 30 juin et 1er juillet derniers à Malabo (Guinée équatoriale), autorisant le Sénégal à le juger ou à l'extrader, a-t-on appris samedi dans la capitale sénégalaise.
Le porte-parole de la présidence sénégalaise, Sérigne Mbacké Ndiaye, a précisé à l'Agence de presse sénégalaise que le président Abdoulaye Wade, avait préalablement saisi de cette décision l'actuel chef de l'Etat tchadien, Idriss Deby Itno, ainsi que le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping.
L'annonce de l'extradition vers le Tchad de l'ancien chef d'Etat tchadien, réfugié au Sénégal depuis 1990, relance le débat autour d'une affaire qui a connu ces dernières années de multiples rebondissements qui n'ont pas laissé indifférents les associations de défense des droits de l'homme, les avocats du prévenu, aussi bien que les familles des victimes de Hissène Habré, inculpé en 2000 de crimes contre l'humanité par la justice sénégalaise qui s'était ensuite déclarée 'incompétente' du fait des chefs d'accusation. |
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Le Collectif des victimes s'était alors tourné vers la Belgique pour solliciter son jugement, en vertu du principe de la compétence universelle qui avait permis entretemps à Bruxelles d'enrôler l'affaire.
Suite au refus du Sénégal d'extrader Hissène Habré vers la Belgique, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine avaient donc donné mandat au Sénégal de le juger.
Dès lors, l'affaire connait des rebondissements politico-judiciaires qui étirent en longueur le processus à engager pour la réalisation du procès, en même temps qu'ils semblent dériver d'un manque de volonté politique de traîner l'ancien chef de l'Etat tchadien devant les tribunaux sénégalais. |

Le coût estimatif du procès, dressé par le Sénégal à environ 28 millions d'euros, avait été revu à la baisse (8,6 millions d'euros par la Table ronde des bailleurs réunis en novembre 2010 à Dakar.
Quelques mois avant la réunion des bailleurs de fonds, Hissène Habré avait introduit un recours en annulation du procès auprès de la Cour de Justice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) qui a recommandé au Sénégal de faire juger Hissène Habré par un Tribunal ad hoc à caractère international.
Le Sénégal, qui avait en 2007, procédé des reformes de son code de procédure pénale, pour l'adapter aux conditions d'organisation du procès, se retrouve ainsi dans l'alternative du départ, à savoir faire juger Hissène Habré par une cour spéciale ou l'extrader.
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