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Martine Aubry est citée comme possible Premier Ministre
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La victoire à l'élection présidentielle du 6 mai a nécessairement transformé François Hollande. En devenant Président de la République, il a acquis une autre dimension. Ses adversaires amis au Parti socialiste et ses adversaires au sein des autres partis sont obligés de reconnaitre, au nom de l'alternance démocratique et des attributs que confère l'élection, sa capacité à être le premier parmi tous.
Avec déférence, il va être l'objet de courtisaneries, de sympathies et d'allégeances sans borne car il incarne l'unité de la République. Le Président élu est en train de réfléchir sur la composition de son gouvernement, dont le nom du Premier Ministre sera connu le 15 mai, et on peut penser qu'en animal politique avisé et rusé il connait les portefeuilles qu'il devra attribuer aux différents ministres.
Tout le monde attend avec impatience le nom de son premier Ministre.
S'agit-il de Martine Aubry dont on retient la célèbre phrase assassine pendant les Primaires en direction du Président (« comme disait ma grand-mère, là où il y a un flou, il y a un loup ») ? Le choix de Martine Aubry peut être pour le Président l'occasion de marquer un double point : nommer une femme qui l'a combattu et envoyer un signal fort en direction des femmes et de la volonté du Président d'instaurer la parité homme/femme dans les actes. Finie la désunion, vive le rassemblement des socialistes pour une France unie.
S'agit-il de Jean Marc Ayrault, député maire de Nantes et président du groupe socialiste à l'Assemblée ? Dans ce cas, François Hollande chausserait les bottes mitterrandiennes en nommant un politique qui l'a soutenu très tôt et qui connait le fonctionnement de l'assemblée nationale, ce qui n'est pas rien au moment où il faut mener la bataille des législatives des 10 et 17 juin 2012. Le Président Hollande a besoin d'une majorité stable pour mener à bien les principaux éléments contenus dans ses 60 propositions, ce qui est loin d'être gagné car les sondages mettent le PS et l'UMP à égalité dans les intentions de vote (31% des voix). |
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François Hollande
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getty |
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Restent les autres ministères. Faut-il privilégier les éléphants (Fabius, Guigou, Jospin, Moscovici, Le Driant, Le Guen, Jack Lang etc.) ou faire la part belle à des éléphanteaux (Filipetti, Batho, Belkacem, Malek Boutih, etc.) ? Le choix présidentiel doit être l'objet d'un dosage qui permet l'envoi des signaux positifs à la jeunesse pour correspondre à l'une des préoccupations du quinquennat présidentiel, à savoir la considération sociale de la jeunesse dans la société française. Le retour aux affaires des éléphants a un inconvénient : l'expérience acquise au cours des mandats mitterrandiens et jospiniens dont ils vont s'inspirer pour imposer une façon de travailler au Président élu, car ils estiment que, tout Président qu'il est, il n'a pas d'expérience ministérielle donc il ne connait pas les ficelles de fonctionnement des ministères. Cette ignorance permet aux ministres nantis de l'expérience de n'en faire qu'à leur tête sans tenir compte de la ligne gouvernementale fixée par le Président. Ce n'est pas un procès d'intention, mais l'observation des éléphants sous les règnes de Mitterrand et de Jospin confirme nos propos.
Le Président doit rester vigilant et imposer trimestriellement des « reportings » des actions menées et des résultats atteints. Cette méthode de reporting est indispensable pour le nouveau Président élu pour la coordination de l'action ministérielle au sens large sous l'autorité du premier ministre, quelque soit l'expérience des différents impétrants.
La communication des ministères doit être a minima, uniquement sur des résultats techniques et c'est au Président et au premier ministre lors des conférences en direction de la société civile et du public auxquels il reviendra d'apprécier les comptes rendus politico techniques. Il faut éviter que le gouvernement devienne une cour de récréation et que chaque ministre ait le droit de dire tout et n'importe quoi. La crédibilité des 100 jours et du quinquennat de François Hollande dépend de la méthode de travail et de sa communication stratégique. Il ne s'agit pas de bâillonner les ministres et d'interdire leur expression politique, il s'agit de créer une cohérence dans l'expression politique et qui a souvent fait défaut chez les socialistes (états d'âme de Chevènement). |
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L'"éléphant" Laurent Fabius
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interet-general.info |
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Entendons-nous bien, il s'agit de mener une action gouvernementale normale et modeste. Ceux des ministres qui ont des états d'âme doivent rester en dehors du gouvernement et exprimer leurs impressions au sein du parti. Le gouvernement doit avoir une cohérence claire en termes de missions et d'objectifs et la prise de parole ne doit pas être oiseuse sous prétexte que les socialistes sont de retour.
La crédibilité du Président va dépendre de sa façon de gérer l'action gouvernementale en accord avec le premier ministre. On peut penser que dans les comptes rendus solennels le Président de la République doit être le vecteur principal et que dans la communication des résultats ministériels les ministres peuvent s'adresser lors de conférences aux journalistes. Il ne s'agit pas de trouver une conférence pour chaque ministre mais de regrouper les conférences par binôme ou par trinôme ministériel. Il faut donc trouver des sujets connexes, cela permet de gagner en efficacité, en rationalité et en temps de communication.
Voilà ce que pourrait être un pan d'une présidence normale qui permettrait d'associer de façon normale le travail de l'exécutif et les attentes de la société civile. Je ne suis ni stratège, ni spécialiste de l'organisation, de plus je n'ai pas voté pour le Président, mais c'est notre Président à tous et en tant que citoyen je rentre dans la normalité de sa future action en faisant remarques et propositions pour le bonheur de la France. Le rassemblement c'est peut-être mieux que le clivage.
Lucien Pambou
Editorialiste sur Africa 24
Professeur d'économie et de sciences politiques
Conseiller municipal |
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