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François Mitterrand
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Le débat autour de l’immigration est ancien-nouveau dans la société française. Ancien car au temps du Général de Gaulle mais surtout après la décolonisation, l’immigration est perçue comme une non-question, un non-débat et comme une ressource productive pour la France après la Seconde Guerre mondiale. La nouveauté du débat sur l’immigration remonte au milieu des années 80 au moment où François Mitterrand instrumentalise l’extrême droite française contre la droite républicaine.
Très vite, Jean-Marie Le Pen, président du Front National s’appuie sur les thèses xénophobes pour fustiger l’immigration en opérant une confusion volontaire entre immigration légale et immigration clandestine. Cette confusion fera de l’immigration un véritable épouvantail que la droite et la gauche vont chacune à leur manière agiter.
Michel Rocard, Premier Ministre de François Mitterrand affirme que l’ « on ne peut accueillir toute la misère du monde », Jacques Chirac parle « du bruit et de l’odeur » à propos des populations étrangères incapables de s’intégrer. La création d’un Ministère de l’immigration, de l’identité nationale et du développement solidaire sous la présidence de Nicolas Sarkozy accentue les effets pervers du trouble social français (chômage, insécurité, délinquance) que l’on veut faire progressivement provenir de l’immigration, sans être réellement clamé haut et fort. L’immigration dont il est question au sens large est en fait particularisée en direction des populations noires et maghrébines. |
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La question de fond est la suivante : la France n’a jamais accepté ni toléré la perte de son empire colonial et les déboires politiques dont elle a été victime en Algérie. La présence sur le sol français des populations venant d’Afrique noire et du Maghreb posera toujours des problèmes en France car en dépit du métissage de ces populations avec les français dits « de souche », ces français issus de l’immigration dont souvent les enfants sont nés en France sont considérés comme des français de seconde zone et de seconde catégorie.
On peut ainsi expliquer les discriminations dont sont victimes ces populations en matière d’emploi et de logement en fonction de cette catégorisation de français de seconde zone. Ces français de seconde zone deviennent des français à part entière le temps d’un match de foot ou d’une course en athlétisme quand ils représentent la France.
Cette catégorisation des français de seconde zone est aussi accentuée par une escroquerie en politique souvent utilisée sous la V° République par les hommes politiques quand ceux-ci s’appuient sur le concept de diversité.
La diversité est malheureusement recherchée voire revendiquée par certains responsables associatifs issus de l’immigration qui sans le savoir créent les conditions politiques, culturelles, économiques d’exclusion des populations noires et maghrébines en France. Ces responsables associatifs ne théorisent pas suffisamment les concepts dont on affuble les populations venant de l’immigration ; quand on parle de diversité, on veut simplement dire qu’il existe des français de seconde zone et on camoufle derrière le mot diversité une séparation de fait. |

Ces responsables associatifs sont contents d’eux-mêmes et accompagnent des concepts comme ceux de la diversité ou des statistiques de la diversité qui finalement ne font que décrire des situations générales de la société française, alors que pour ces présidents d’associations il s’agit de faire de la diversité un leitmotiv pour l’égalité au nom de la différence mélanique. Nous sommes en plein bazar conceptuel qui traduit un désarroi intellectuel de la part de ces responsables associatifs. Où sont-ils au-delà des communiqués de presse dont ils se targuent pour mobiliser les immigrés, les populations noires ou maghrébines dont ils veulent être les représentants ou les interlocuteurs obligés vis-à-vis des pouvoirs publics ?
En établissant un lien entre immigration et délinquance, certains hommes politiques comme Nicolas Sarkozy, même s’il n’est pas fondamentalement raciste compte tenu de ses origines au sang mêlé comme il le dit lui-même, ouvre une boite de pandore qu’il sera difficile de refermer surtout pour une partie de la population française qui manque d’instruction et de culture historique sur ces phénomènes démographiques et sur leurs explications.
La délinquance est une pathologie sociale qui couvre tout le spectre de la population française. Il faut que les hommes politiques se ressaisissent et ouvrent un véritable débat politique sur cette question de l’immigration pour éviter les mauvais traitements dont elle fait l’objet chaque fois que la société française se porte mal.
Lucien Pambou
Professeur d’économie |

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