
Selon l'AFP, la cour d'appel de Paris a relaxé jeudi l'écrivain Claude Ribbe des faits d'injure et de diffamation pour lesquels il était poursuivi par Patrick Karam, délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer.
D'après l'arrêt de la cour, Patrick Karam est débouté "de l'ensemble de ses demandes". En première instance, Claude Ribbe, originaire de la Guadeloupe, avait été condamné en avril 2010 par le tribunal correctionnel à un euro de dommages et intérêts et à une amende de 800 euros avec sursis.
Il avait alors été reconnu coupable d'"injure publique" et de "diffamation publique envers un dépositaire ou agent de l'autorité publique", pour avoir qualifié, entre autres, sur son blog Patrick Karam de "braque interministériel", "inculte notoire" et "cancre". Claude Ribbe avait aussi accusé Patrick Karam de "flicage des Antillais de métropole" et de "fichage des Français originaires d'outre-mer vivant en métropole". A la différence du verdict rendu en première instance, la cour d'appel a jugé que les propos incriminés n'avaient pas un "caractère injurieux" mais relevaient de la "critique caustique de l'action d'un personnage public".
Elle a également considéré que les propos diffamatoires n'avaient "pas excédé les limites admissibles en matière de liberté d'expression" et reconnu à Claude Ribbe "le bénéfice de la bonne foi". |