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Jean-Marie Bockel
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lefaso.net |
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Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat français chargé de la Francophonie, vient, à travers une sortie mémorable de demander au président français Nicolas Sarkozy, “l’activation des réformes promises” pour mettre fin à la “Françafrique” : tous ces réseaux multiples de relations personnalisées qui font le lit de l’exploitation du continent et perpétuent son sous-développement.
Une sortie courageuse et digne de ce bretteur d’idées, qui n’est cependant pas loin de ressembler à de l’utopie, tant il apparaît que Bockel veut ainsi lutter contre l’inéluctable, voire la fatalité.
En effet, la “Françafrique” apparaît comme un couple “monstrueux” où les deux conjoints se soucient plus de leurs intérêts cryptopersonnels que de ceux de leurs “enfants” qui sont ici les peuples français et surtout africains. Un deal “mafieux” où blanchiment d’argent, trafic d’armes ou de drogues, meurtres politiques... sont perpétrés au profit des seules élites.
Le procès Elf-Gabon a révélé une partie de cet iceberg mis en place par Foccart au lendemain des indépendances et qui a survécu à tous les présidents successifs de la Ve République. Lesquels présidents font leur beurre dans cette “mare aux canards”, notamment lors des campagnes électorales, au cours desquelles l’aide publique au développement détournée de son objectif initial, leur sert de “trésor de guerre”. Bockel ne le sait peut-être pas, ou, à tout le moins, veut jouer à l’enfant de chœur en étalant ainsi publiquement ses états d’âme. |
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Ce qui n’emeuvra pas outre mesure Nicolas Sarkozy, qui, après son discours “enchanteur” de Cotonou (faut-il rappeler qu’il était seulement candidat à la présidence) et son incartade dakaroise est rentré depuis dans le rang. Omar Bongo Ondimba, chef de file des “Françafricains” a été reçu à l’Elysée et d’autres caciques lui ont depuis, emboîté le pas.
L’ami “Sarko” a compris avec le doyen Omar, que “la France sans l’Afrique est comme une voiture sans carburant, et l’Afrique sans la France une voiture sans chauffeur”. Une vision quelque peu caricaturale mais ô combien réaliste pour le plus grand malheur de nos peuples ! Etat de pauvreté endémique, “mort clinique” de certains pays (Centrafrique), maladies, voilà le lot du continent le plus riche du monde, saigné par ces corsaires des temps modernes.
L’âme du preux chevalier Bockel s’en est offusqué, ce qui n’augure rien de bon pour sa future carrière politique. Comme le rappelait Georges Brassens “les bonnes gens n’aiment pas ceux qui suivent un autre chemin qu’eux”. Bockel sera bientôt payé pour le savoir. Garde-à-vous soldat !
Boubacar SY
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