
Arrivé au Kenya pour une visite de trois jours, l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan a déclaré qu'il attendait plus de la coalition qui dirige actuellement le pays. Pour rappel, à la suite des présidentielles 2007, des affrontements instrumentalisés par des hommes politiques avaient éclaté dans le pays.
Un gouvernement d'union nationale avait été constitué, avec Mwai Kibaki comme président et Raila Odinga comme premier ministre, Kofi Annan jouant le rôle de médiateur. Ce lundi, Kofi Annan doit d'ailleurs rencontrer Kibaki et Odinga qui s'étaient engagés lors de la constitution du gouvernement d'union nationale à mettre en oeuvre des réformes dans le domaine judiciaire, dans le domaine électoral, et dans le domaine agraire. La police devait également être réformée.
Pour Kofi Annan, les réformes avancent trop lentement alors que les Kenyans attendent des actions concrètes pour mettre fin à l'impunité des auteurs de violence et à la corruption. L'ancien SG de l'ONU a également souligné qu'il était important que les réformes soient mises en oeuvre bien avant les élections 2012. Après avoir rencontré Raila Odinga et le président Kibaki, Kofi Annan se rendra également à la rencontre de la société civile et des hommes d'affaires.
Plusieurs membres éminents de la classe politique au Kenya sont soupçonnés d'être les instigateurs des violences politiques qui ont causé la mort de près de 1500 personnes et des centaines de milliers de déplacés. Kofi Annan avait remis il y a quelques mois le nom des suspects à la cour pénale internationale. Cette dernière pourrait prendre le relais si la justice kenyane n'agit pas. |