
L'Afrique du Sud a refusé au chef spirituel du Tibet, le Dalaï Lama, l'accès à son territoire pour qu'il participe à une conférence sur la paix, en compagnie d'autres Prix Nobel de la paix, dont Desmond Tutu, Martti Athisaari et F.W. de Klerk.
Sa demande de visa a été refusée sous les pressions du gouvernement chinois, ce qui a poussé l'Archevêque Desmond Tutu à menacer de se retirer de la réunion et à demander des explications aux autorités.
Le principal parti d'opposition, l'Alliance Démocratique (DA), a déclaré ne pas croire que le gouvernement va empêcher un apôtre de la paix, révéré dans le monde entier pour son engagement inébranlable en faveur de la non-violence, des droits de l'homme et de la culture de la liberté d'entrer dans le pays.
"Ce qui est encore plus scandaleux est le fait que le gouvernement a pris cette décision alors que le Dalaï Lama s'apprêtait à venir en Afrique du Sud sur invitation de ses homologues lauréats du Nobel de la Paix, l'ex-président Nelson Mandela et l'Archevêque émérite Desmond Tutu.
"Cette décision, qui aurait été prise sur l'ordre du gouvernement chinois, fait fi de toute logique et suggère que contrairement à ce que l'on croit, la politique étrangère sud-africaine n'est pas déterminée au plan interne et de manière indépendante, mais plutôt sur instruction de gouvernements étrangers", a déclaré le leader de la DA, Tony Leon.
Mgr Tutu, un des trois lauréats sud-africains du Nobel encore en vie, a menacé de se retirer de la conférence et exigé des explications au gouvernement sud- africain. |