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Le président de l'Union des Comores, Ahmed Abdallah Sambi a annoncé avoir donné l'ordre dimanche à l'Armée "appuyée par celles de deux pays amis, la Tanzanie et le Soudan, à se rendre à Anjouan pour libérer l'île sous les bottes des rebelles séparatistes dirigés par Mohamed Bacar", dans un message radiodiffusé adressé à la nation lundi soir.
"Il ne m'a pas été facile de prendre cette décision, mais je devais la prendre et je l'ai prise", a signifié le chef de l'Etat comorien qui fait face aux velléités de sécession de l'île d'Anjouan sous la férule du dirigeant local Mohamed Bacar. Le chef de l'Etat comorien a dit avoir une consolation, la présence aux côtés de l'armée comorienne des troupes étrangères qui contribuerait à limiter les dégâts, convaincu que l'Armée nationale a des revanches à prendre sur les sécessionnistes anjouanais.
Le président Abdallah Sambi a justifié sa décision de faire intervenir l'Armée par l'intransigeance du colonel Mohamed Bacar qui s'est toujours opposé aux propositions qui lui ont été faites de tenir des élections libres et démocratiques à Anjouan. "Notre pays n'appartient à aucun homme et à sa bande pour faire de son peuple ce qu'ils désirent en vue de satisfaire leur ego", a dit M. Sambi, qui a appelé les Anjouanais à faire preuve de grand cœur, à savoir pardonner mais surtout à "ne pas se faire justice".
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Déclarant ne rien ignorer des tortures, viols, spoliations et autres départs forcés de ses concitoyens anjouanais, il a souligné qu'il appartiendra à la Justice d'agir le moment venu.
Dans la journée, l'armée qui a inondé Anjouan de tracts qui ont suscité une explosion de joie dans l'île, a prévenu la population anjouanaise des risques encourus à se rendre sur les zones côtières, maritimes et les zones vertes.
Dans l'un de ces tracts signés AND (armée nationale de développement), il a été conseillé aux habitants d'Anjouan de "ne pas trop s'éloigner des domiciles, aux élèves à ne pas aller à l'école", aux pêcheurs à ne pas sortir en mer et les cultivateurs à ne pas aller aux champs "jusqu'à nouvel ordre". S'adressant aux gendarmes de Mohamed Bacar désirant déserter, l'Armée comorienne a indiqué qu'il leur "sera communiqué, le moment venu, l'endroit" à se rendre pour être récupérés par les forces loyalistes.
"Tout bateau (ou vedette) en mouvement aux alentours d'Anjouan sera considéré comme cible ennemie et traitée en tant que telle", précise le tract de l'AND distribué lundi matin dans l'île d'Anjouan.
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