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" La vérité possède une force qui surpasse l’intelligence médiatisée et bien souvent désinformée de ceux qui ont en main les destinées du monde..". Paroles de Fidel Castro à la suite de la conférence sur le climat qui s’est tenue à Copenhague.
Et si l’échec de cette conférence révélait donc tout simplement une vérité : L’envie de quelques puissances de se mettre d’accord sur un nouveau paradigme de domination tout en se servant de la question de l’environnement pour, pernicieusement, continuer à asservir le reste de l’humanité.
L’échec de la conférence de Copenhague a permis de mettre en exergue cette vérité toute simple que définissait le professeur Théophile Obenga parlant du destin de l’occident : « Dominer, coloniser, détruire, tel est le destin de l’Occident ».
L’environnement n’a attendu que la Chine pour commencer à se détruire ? C’est tout de même extraordinaire de voir comment, en portant une telle accusation dépourvue de bon sens, on réussit en effet à mettre en évidence une énorme supercherie.
La question sur la pollution voire la destruction environnementale se pose bien avant l’émergence de la Chine et cela se sait depuis. |
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La théorie du bouc émissaire |

Nombreux sont ceux qui aujourd’hui, pointe du doigt la position chinoise pour dire qu’elle serait à l’origine de l’échec d’une conférence dont l’issue était pourtant connue de tous ; puisque depuis Kyoto au japon, on sait qu’il ne s’agit évidemment pas de la question écologique, mais bel et bien du réajustement des équilibres de domination. Sujet de préoccupation majeure des occidentaux, face à l’émergence rapide des pays comme la Chine, le Brésil, l’Inde et autres pays d’Amérique du sud sous la houlette des gens comme Hugo Chavez ou Evo Morales qui ont compris qu’ils peuvent se départir du joug des occidentaux .
Faut-il rappeler aux uns et autres que cette accusation de pollueur de la planète a été aussi appliquée aux africains par les mêmes ? Comble d’hypocrisie et de malhonnêteté.
"Quelques uns parlent aujourd'hui de défense de l'occident, ce qui est vraiment singulier, alors que, c'est lui qui menace de tout submerger et d'entraîner l'humanité entière dans le tourbillon de son activité désordonnée..." René Guénon dans la crise du monde moderne.
Les occidentaux percevant en effet que les cercles de domination se déplacent, pragmatisme oblige, il faut intégrer et enfermer les puissances émergeantes dans un concept (environnement) qui semble commun à tous , pour essayer de poser des entraves sur le chemin de ces derniers et contenir leur avancée. Bénéficiant d’une avancée technologique qui est à l’origine de plus de 80% de la destruction de la planète, si on y ajoute son mode de vie, l’occident veut aujourd’hui contraindre les autres à une dépendance technologique au nom de la planète et ainsi continuer à diriger l’humanité avec égoïsme et sa cupidité caractérisés. |

L’antienne qui consiste donc à montrer du doigt la Chine comme premier pollueur mondial est très discutable sinon faux et dénote même d’une certaine malhonnêteté intellectuelle. Qui rapporte ces chiffres ? Que représente par exemple le parc automobile chinois face à celui de l’occident ? Entre le mode de vie occidental et le mode de vie chinois quel est celui qui est le plus destructeur de l’environnement ? Les réponses à ces deux questions montrent d’emblée qu’une fois de plus, le problème de l’environnement n’intéresse pas ceux qui le brandissent à tue tête.
Le monde n’étant régi en majorité que par et pour la défense des intérêts des nations, et ce n’est pas aux nations occidentales que l’on peut apprendre ce principe ; il est donc politiquement incorrect de refuser à la Chine le droit de défendre ses intérêts en lui opposant la morale là où il est question de sa survie dans le leadership économique mondial. Laquelle morale dans la défense de ses intérêts, rappelons le, n’a jamais été la préoccupation des nations occidentales dans leur développement ce depuis la révolution industrielle. Les multiples scandales écologiques des groupes industriels tels que Areva, Elf et bien d’autres sont là pour confirmer que l’écologie est un alibi bien trouvé pour faire diversion et essayer de contenir les velléités de développement des nations émergeantes et pauvres qui, ce faisant, se soustraient de la dépendance et de l’oppression exercées sur elles par l’occident.
La grande fumisterie sur le climat qui s’est déroulée dans la capitale danoise est l’occasion pour l’Afrique de rompre avec cette relation de dupes avec l’occident et chercher des partenaires avec lesquels elle doit aujourd’hui amorcer son développement. Copenhague l’a dévoilé, il s’agit pour l’occident de faire porter à l’Afrique de surcroît, toutes ses aberrations, ses abus et manquements en matière environnementale et la contraindre à rester son réservoir en tous genres. Pour l’Afrique, ainsi le rappelait encore Obenga : |

Notre couplage avec l’Occident dure depuis le XIII-XIVe siècle. Cela fait donc presque dix siècles que nous sommes ensemble. Nous parlons leur langue, leurs missionnaires ont étudié nos langues, ils sont venus chez nous, nous sommes venus chez eux, etc. Cependant quand nous faisons le bilan de cette longue cohabitation, que retirons-nous de bon ? Nous avons subi une longue traite négrière, il y a eu ensuite la découverte de l’Afrique qu’on a partagée à Berlin selon les intérêts exclusivement européens et non ceux de l’amitié Europe Afrique…
Il ne s’agit donc plus, comme des moutons, de faire dans un panurgisme attristant comme on l’a encore vu avec le président français Nicolas Sarkozy, aller s’asseoir et prendre des instructions, même les plus tordues comme lorsque ce dernier une fois de plus intimait aux africains de ne plus parler de la colonisation en ces termes: "L'Europe et l'Afrique, c'est la même famille", a-t-il dit, "il nous faut tourner la page du débat sur la colonisation (...) Ce qui compte c'est le développement, la protection de l'environnement et une stratégie commune".
Il s’agit de rappeler au président français ainsi qu’à ses frères occidentaux que l’Europe et l’Afrique ce n’est pas la même famille ; que pour prétendre y arriver, il faut bien parler de la colonisation et que la France ait donc le courage, si elle considère que l’Afrique et l’Europe c’est la même famille, de demander des excuses et de réparer ses multiples exactions à travers l’Afrique. L’Afrique n’a pas attendu Nicolas Sarkozy pour savoir que le bassin du Congo est important pour l’humanité. |

Il s’agit pour l’Afrique d’avoir une stratégie avec les autres pays africains et non avec l’Europe dont on sait que la stratégie et l’objectif final sont la domination et la préservation de ses propres intérêts et non ceux de l’Afrique malgré les discours mielleux mais ô combien dangereux.
Il s’agit pour l’Afrique de faire comme la Chine, c’est-à-dire de croire à ses capacités en rompant avec des modèles qui jusqu’ici ne lui ont fait que du tort pour regarder vers et dans ses propres valeurs car : « L'Afrique se sauvera par ses propres forces ou elle périra. Personne ne la sauvera à sa place, et c'est bien ainsi » comme le rappelait encore Achille Mbembe. |
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