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La bourse de Lagos au Nigéria le 8 octobre 2008
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AFP |
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Le fait que l’Afrique soit en marge de l’économie mondiale lui a déjà permis d’échapper à la catastrophe économique qui a secoué l’économie mondiale. Selon certains experts, les investisseurs africains seront moins portés à regarder vers les marchés américain, européen ou asiatique. Ce qui devrait avoir pour conséquence une baisse de la fuite des capitaux et un accroissement des placements locaux.
Le chercheur en sciences-politiques basé à Nairobi, Evans Manduku, souligne que cette crise dévoile la vulnérabilité des banques étrangères : "les banques occidentales, autrefois considérées comme invincibles, ne sont pas à l'abri des risques". Avec cette révolution, "il est probable que l'on va voir les Africains investir dans les bons du Trésor des gouvernements locaux, dans les banques publiques, plutôt que d'expédier leur argent à l'étranger. Ce sera l'un des avantages de cette crise", pronostique ce dernier.
L’économiste kenyan Jackson Mbari, explique pour sa part que : "Les banques africaines ont survécu à cause de leur valeur minime sur les marchés, de très forts contrôles gouvernementaux et des restrictions de changes". Selon l’expert, "cette crise va maintenant entraîner de profondes réformes, comme un resserrement des politiques de crédit, ce qui est bon pour des économies fragiles".
Il existe tout un même le risque que l’aide des pays riches à l’Afrique et notamment aux pays très pauvres du continent soit moins consistante. Mais si telle était le cas, cela ne ferait qu'accélérer la "marche vers l'Est" de l'Afrique, dont le commerce se tourne de plus en plus vers les géants asiatiques - Chine et Inde en tête, toujours selon ces analystes. Sur ce point, l’économiste à l'université de Nairobi, Jared Wafula, avance l’argument selon lequel: "De plus en plus, le continent va devenir autosuffisant en raison du commerce avec la Chine, l'Inde et les autres puissances orientales", dont les conditionnalités en matière de bonne gouvernance sont moins draconiennes quand elles existent. |
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Plus de peur que de mal pour les marchés africains… |

S’il est vrai que la bourse de Johannesburg, première du continent a vu son principal indice chuter de 6,97% la semaine dernière et tomber à son plus bas niveau depuis deux ans, l’émotion a été de courte durée. Le courtier Joseph Nyaga juge d’ailleurs que : "Ces marchés étaient menés par la peur et l'émotion, mais les fondamentaux sont intacts".
Après l’effervescence des dernières semaines, l'Afrique peut aussi spéculer sur l'arrivée des puissants fonds souverains, toujours à la recherche de nouveaux marchés, affirme de son côté Razia Khan du département Afrique de la Standard and Chartered Bank.
L'activité marginale des bourses africaines a aussi été une couverture. La place de Nairobi, la plus performante d'Afrique de l'Est, compte une capitalisation totale de 8 milliards d'euros (11 milliards USD) pour 51 entreprises cotées, sans commune mesure avec les bourses des autres continents. En outre, "les institutions financières kenyanes concentrent leurs actifs plutôt dans la région et non à l'international et ces actifs sont davantage constitués de bons du Trésor kényan et des pays de la région, ainsi que dans l'immobilier local et les industries" comme le relève un responsable du département économique d'une ambassade occidentale à Nairobi.
Aussi pour l’Afrique l’essentiel est sauf. le Fonds monétaire international (FMI) a d’ailleurs estimé en début du mois d’octobre que l'Afrique subsaharienne serait certes affectée par la crise financière mais qu'elle conserverait une robuste croissance de 6,2% en 2009, après 5,9% en 2008. |
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