
Alors qu'il est toujours soumis à une forte pression de la communauté internationale qui lui demande de se retirer au profit d'Alassane Ouattara, véritable vainqueur des présidentielles ivoiriennes, Laurent Gbagbo a déclaré ce mercredi (22/12/10) qu'il continuait à résister aux pressions internationales.
Selon lui, cette "résistance" est une "lutte indispensable" à la libération de l'Afrique. "Nous sommes forts, nous résistons, nous sommes courageux", a dit le président ivoirien sortant à l'occasion d'une rencontre avec plusieurs responsables de mouvements de jeunes d'Afrique venus le soutenir à Abidjan. "C'est le sacrifice que nous faisons aujourd'hui qui vous permettra de vivre demain tranquillement et j'en suis fier", a dit M. Gbagbo à ces jeunes venant d'une dizaine de pays africains et qui s'étaient retrouvés au palais présidentiel.
M. Gbagbo a également dénoncé les chefs d'Etat africains qui "rient" en le regardant "aux prises avec des forces étrangères". "Ce qui arrive à Gbagbo arrivera potentiellement à tous les chefs d'Etat africains", a-t-il averti. De leur côté, des groupes de "femmes patriotes", supportrices de Laurent Gbagbo, ont appelé à "résister" à la communauté internationale, évoquant un "complot contre la Côte d'Ivoire mis sur pied par la France".
"Nous voulons dire à toute l'Afrique qu'il ne faut pas se laisser
instrumentaliser par la communauté internationale avec à sa tête l'ONU qui n'a jamais réglé une crise en Afrique", a déclaré Geneviève Bro-Grébé, présidente des "Femmes patriotes" lors d'un rassemblement à Abidjan. |