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Philibert Andzembe démis de ses fonctions de gouverneur de la BEAC par son gouvernement
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Le gouvernement gabonais a limogé Philibert Andzembe, le gouverneur de la BEAC (Banque des Etats de l'Afrique Centrale) le 19 octobre. On rappelle que ce dernier était confronté à une grave crise, depuis la révélation d'un trou avoisinant les 30 millions d'euros dans la trésorerie de la banque. Le gouvernement gabonais avait fait savoir via un communiqué en début de semaine qu'"après avoir déploré la situation qui prévaut au bureau extérieur de la BEAC à Paris, (...) caractérisée par des malversations financières provisoirement évaluées à 19 milliards de francs CFA", il avait décidé de "rappeler le gouverneur de la BEAC (...) en vue de son remplacement".
Par ailleurs, deux des principaux protagonistes de l'affaire de détournements, Armand Brice Ndzamba (ancien comptable au bureau parisien) et Maurice Moutsinga (ex-directeur central de la comptabilité au siège de Yaoundé) auraient été arrêtés à Libreville. Ndzamba aurait émis pas moins de 300 chèques frauduleux à son nom, au nom de son épouse ou au nom de sociétés qu'il gérait pour un montant avoisinant les 6 millions d'euros. Moutsinga quant à lui aurait bénéficié frauduleusement de 54 000 euros.
Le gouvernement gabonais devrait proposer un autre candidat pour remplacer Philibert Andzembe ("Jeune Afrique" avance le nom de l'ancien ministre gabonais Barro Chambrier). En tout état de cause, lors du prochain sommet de la Cemac, le "consensus de Fort Lamy" qui voulait que ce soit un Gabonais qui gouverne la BEAC devrait être remis en cause, avec la mise sur pied d'une gouvernance tournante. Il importe toutefois de noter que malgré son limogeage, les détournements dont la trace remonte à 2004, avaient commencé bien avant l'entrée en fonction de Philibert Andzembe, qui a pris la direction de la BEAC en juillet 2007.
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