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François Mitterrand
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Après la Baule des années 90 qui ont permis à Mitterrand d’inscrire dans le marbre le principe des « élections libres » en Afrique francophone contemporaine comme moyen démocratique d’accéder au pouvoir, force est de constater que ce principe est contesté par les oppositions qui le trouvent biaisé et légitimé par la majorité aux Affaires, c'est-à-dire le gouvernement dans les pays africains au nom du principe démocratique.
Après les élections récentes au Congo Brazzaville, en Mauritanie, au Ghana, en Afrique du Sud et en Algérie qui ont favorisé le retour aux Affaires des gouvernants en place, force est de constater que les élections en Afrique sont toujours encadrées soit par les institutions internationales comme l’Union européenne, soit par des missions ad hoc formées par des hommes politiques européens de renom ayant assumé des fonctions politiques dans leurs pays d’origine (France, Belgique, etc.). Cet encadrement montre que la démocratie est à la fois une question et une solution.
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On ne peut pas critiquer Paris, Bruxelles, l’Union européenne, vouloir son indépendance et demander dans le même temps que Paris, Bruxelles et l’Union européenne supervisent le bon déroulement des élections dans nos pays |
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Lucien Pambou |
La question : la démocratie est-elle possible en Afrique sans l’adoubement des institutions internationales ou de personnalités européennes de premier rang ?
La solution : l’Afrique doit abandonner les coups d’Etat qui ont permis depuis les indépendances, soit aux autorités de se maintenir, soit à d’autres personnalités d’accéder au pouvoir. |
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Denis Sassou Nguesso, vainqueur de la dernière élection constestée au Congo
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La question et la solution de la démocratie en Afrique montrent la difficulté et l’étroitesse du chemin que les Africains doivent parcourir pour résoudre un certain nombre de problèmes qui se posent à eux.
La démocratie absolue n’est pas possible. Seule la démocratie représentative est acceptable. Peut-elle être « tropicalisée » ? Si oui, elle doit néanmoins se débarrasser de scories ethniques et tribalistes dont les seuls objectifs visent la conservation clanique et familiale du pouvoir. L’Afrique souffre de ce tribalisme en dépit de la dénonciation de celui-ci à la fois par la majorité et par l’opposition.
Assez paradoxalement, majorité et opposition instrumentalisent à des niveaux différents la tribu, le clan, en construisant des alliances de type « paterfamiliaristes ». Pour que les élections aient un sens en Afrique, il ne suffit pas d’en appeler tous les jours à la démocratie pour que celle-ci soit possible. Il faut que les gouvernants en place construisent avec l’opposition les conditions institutionnelles, juridiques et politiques de la gestion et de l’alternance politique afin d’éviter que les oppositions sombrent dans l’abstention ou se précipitent dans les bras du Président élu au nom de la « théorie de la mangeoire ». |
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Le défunt président gabonais Omar Bongo et Jacques Chirac
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Tout pouvoir politique est construit autour d’un leader, d’un programme, d’un projet politique, de moyens financiers et d’une organisation. Or force est de constater que souvent, dans les pays d’Afrique francophone, il existe un temps long entre la dernière élection et l’élection future ; temps pendant lequel l’opposition ne fait rien, se contente de courtiser et souvent d’apparaitre comme légitimant le pouvoir politique en place.
La solution est que l’opposition doit préparer l’alternance en obligeant le gouvernement à réfléchir sur les missions, la composition des commissions chargées d’élaborer et de superviser les élections politiques. La solution c’est aussi la capacité de l’opposition à réfléchir sur son programme et sur les modalités de sa mise en œuvre une fois l’alternance obtenue.
Le problème est que ces atermoiements de la part de l’opposition comme de la majorité montrent que les Africains sont incapables d’organiser par eux-mêmes leurs propres élections même s’ils s’en défendent, alors que, pour des raisons de géopolitique et d’adoubement, majorité et opposition africaines regardent toujours vers Paris et demandent le soutien de Paris ou de l’Union européenne, soit pour superviser les élections, soit pour financer l’organisation matérielle de celles-ci. |

Le prochain scrutin présidentiel en Cote d’Ivoire (en novembre 2009 s’il a lieu) n’échappera pas à la règle ; règle de demande d’observateurs et de financement. Voilà la contradiction énorme dans laquelle les Africains, surtout francophones, se trouvent. On ne peut pas critiquer Paris, Bruxelles, l’Union européenne, vouloir son indépendance et demander dans le même temps que Paris, Bruxelles et l’Union européenne supervisent le bon déroulement des élections dans nos pays.
Réfléchissons ensemble et sans tabou. Peut-on être indépendant en demandant la couverture politique des pays que nous critiquons à savoir la France et la Belgique ? Ne faut-il pas réfléchir autrement en créant les conditions d’un partenariat réel et non théorique qui progressivement fait émerger les pays d’Afrique noire francophone comme « adulescents », c'est-à-dire ce mélange d’adulte et d’adolescent, dans la construction démocratique.
La démocratie est une question et une solution ; que les pays Africains construisent une méthode pour poser la ou les questions et pour apporter la ou les solutions indispensables à leur indépendance progressive au niveau électorale.
Lucien Pambou
Conseiller municipal UMP Alfortville |
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