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Lettre ouverte au président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso
18/01/2009
 

Un grioonaute d'origine congolaise écrit au président de son pays
 
Par Joël MAFOUTA
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© un.org  

Monsieur le Président, notre pays n’a plus de repère. Tous les observateurs avertis de la politique Congolaise le savent. Cette démocratie guillotinée ou dirigée nous fait avancer à reculons. Même ce qui faisait la fierté de notre pays n’existe plus ; l’avenir du Congo est oblitéré, voir défait. La Nouvelle Espérance a donc produit ses effets attendus : La Désespérance. Ces méfaits sont répandus partout et en viennent à envahir le corps social, de la même façon que le cancer le fait par métastase dans le corps humain. Pour un résultat final identique que nous connaissons fort bien : la mort de l’Etat, conséquence d’un système autoritaire qui ne correspond pas aux exigences de la politique moderne.

Qu’observons-nous ?

Monsieur le Président, parler de démocratie sans en appliquer les règles les plus élémentaires n’a pas de sens. Le déficit démocratique au Congo fait obligation d’une réelle prise de conscience, de l’appropriation de sa culture et de sa pratique. Raison pour laquelle, tant qu’il n’y aura pas une volonté politique, toute élection au Congo sera le moment des grandes incertitudes, déjà connues. Il va de soi qu’aujourd’hui, les discours sur la rectitude et la correction de la bonne gouvernance s’égrènent dans l’indifférence. Le recul du pays est de ce fait plus remarqué qu’il ne l’a été à présent. Il va de soi aussi que se poursuivent, dans l’indifférence, les mêmes pratiques de corruption ambiante, le même élan d’enrichissement illicite, la même velléité de destruction de l’administration publique et des valeurs.

Monsieur le Président, il est moralement et humainement inadmissible de laisser les choses en l’état. Le Congo a les moyens de s’en sortir avec un management nouveau.

Monsieur le Président, un management nouveau voudrait que nous soyons sincères envers nous-même, que nous mettions de côté l’escroquerie politicienne qui tue notre pays. Ainsi serions-nous cet effet prêt à mobiliser les énergies et les compétences nécessaires à faire renaître l’espoir et, nous engager désormais dans l’action patriotique positive. L’avènement de ce nouveau cadre d’expression politique a vocation au renouveau fait de tolérance, d’amour de soi, d’autrui et du Congo ; une nouvelle approche politique hors de toute approche démagogique dans la prise en compte de nos différences, et contre toute exclusion.

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Monsieur le Président, le changement doit être l’affaire de tout Congolais. Il sera d’autant plus qualitatif qu’il impliquera « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut », comme disait-on à une certaine époque dans ce pays. Nous ne manquons pas une élite patriote capable d’apporter des vrais changements pour la nation. Sur ce, sachons nous enrichir et tirer leçons des heures sombres de notre passé, et de notre laxisme persistant. Ensemble, tous pour un, et un pour tous, relevons tout simplement nos têtes et nos manches. Réveillons notre conscience afin d’agir comme des humains pour gagner du respect pour nous-mêmes.

Monsieur le Président, le Congo a besoin d’un grand saut dans l’avenir. Les bases d’une telle ambition nationale procèdent d’un débat dépassionné. Les Congolais doivent dialoguer. Il s’agit d’un moment ultime qui apporte des réponses consensuelles et responsables sur nos questionnements quant au destin de notre pays. Nos espoirs et besoins immédiats ou à venir, dans le respect, c’est-à-dire, peut-être et même souvent avec des opinions contradictoires, sans violence ; afin de garantir la cohésion sociale et stabiliser les boussoles de notre environnement dont les indicateurs sont déréglés, ne pourront véritablement se concrétiser que dans le cadre d’un dialogue.

Monsieur le Président, quand l’urgence des changements nous interpelle, personne ne pourra arrêter ce train de la raison. Ayons donc tous comme désir de travailler pour construire un pays moderne et de progrès, où il fera bon vivre ensemble dans l’unité, la concorde et la paix. Le pouviez-vous encore, monsieur le Président ?

Que représente l’Etat aujourd’hui ?

Un gouvernement « coupé-décalé » qui ne répond aux revendications de la population, et nous assistons à une dérive Oligarchique, monarchique et familiale du pouvoir. Une situation économique morose et un laisser-aller jamais égalé dans l’histoire de notre pays.

Monsieur le Président, la nation étant une construction choisie et voulue en toute responsabilité, elle ne doit pas être un lieu de théâtre où l’on doit exceller par sa ruse et un égocentrisme ambitieux et sans borne. La nation n’est pas un exécutoire où l’on doit violer les règles de bonne conduite morale, pour satisfaire des intérêts égoïstes, en pratiquant la politique de la terre brûlée qui, consiste en une fuite en avant sans tirer les conséquences des dégâts occasionnés par une telle immaturité.

Monsieur le Président, nous pouvons affirmer, sans risque de nous tromper, que l’action publique dans son ensemble, n’a ni efficacité, ni efficience dans notre pays. Son impact est négatif sur la vie des Congolais. Notre économie est inexistante ; la rente pétrolière qui dope l’indicateur de croissance par le niveau très élevé des finances est déconnectée des réalités économiques : Les importations du Congo couvrent même ses besoins alimentaires les plus élémentaires, le Congo ne produit rien outre son secteur minier. Le Congo ne crée pas d’emploi. En revanche, il fabrique davantage de misère. Pis encore, depuis les indépendances, il n’y a pas eu au Congo de mécanisme de solidarité et de prise en compte des problèmes d’ensemble à travers la responsabilité nationale. Ce déficit se traduit par le manque de solidarité nationale et de politique volontariste qui doit considérer les problèmes d’un point de vue généralisé, c’est-à-dire, nationale avec des préoccupations de résolution globale. D’où nous constatons le manque de cohésion et de stratégie dans les programmes gouvernementaux appliqués jusqu’à présent. Vous avez fait des choix avérés inefficaces dans le temps, et qui demeurent de nos jours. Evidemment, c’est le peuple Congolais dans son ensemble qui endure les conséquences de cette situation après chaque jour qui passe. Cette dérive ne peut plus continuer.

 
 

Que faire ?

Monsieur le Président, la politique sans une prise en compte des vraies réalités du terrain, n’est que de la pure démagogie. Aussi, un état objectif de la nation doit tenir compte des indicateurs sociaux. C’est la traduction que les préoccupations des Congolais au quotidien sont prises à cœur par les gouvernants. L’état de la nation, de ce point de vue est négatif dans notre pays. C’est pour cela que nous insistons sur l’instauration d’un véritable dialogue inter-Congolais, fondateur de la Nouvelle République. Dans cette perspective, un gouvernement d’union et de solidarité nationale qui en découlerait, oeuvrerait, non seulement pour la paix et l’apaisement, à la mise en place d’un vrai fichier électoral par un vrai recensement général de la population, à un réel découpage électoral, à une meilleure sécurité et une fiabilité optimale de toute consultation électorale, à la garantie d’une conduite consensuelle des élections par une commission indépendante ; mais aurait aussi la capacité de booster notre économie par les réformes et les choix qui s’imposent depuis que le pays s’est englué dans d’interminables programmes de réajustement structurel avec le FMI et la Banque mondiale.

Monsieur le Président, à quoi bon tenir mordicus à des élections en trompe l’œil ? La tendance actuelle place le taux de participation aux élections autour de 10% ; marque que le peuple est désintéressé par le choix de ses gouvernants, soit par mépris, soit par dépit. En tout état de cause, le peuple sait au plus profond de lui-même que ces élections ne vont pas créer les conditions de la bonne gouverne du pays. Le report des élections présidentielles dans ces conditions, sera accueilli avec satisfaction par toute la population.

Monsieur le Président, il est venu le temps d’une nouvelle donne politique au Congo, en intégrant en nous une réelle volonté du changement des mentalités. Allons, ensemble, dans la discipline et le respect, participons à donner à la politique son sens premier, celui d’engagement désintéressé et de participation active, orienté vers la satisfaction des besoins élémentaires de première nécessité en matière de santé, d’éducation, d’amélioration des conditions du quotidien par l’accès à des services de qualité pour toutes et tous ; afin que l’Etat soit réhabilité.

Monsieur le Président, la vie et le bien-être des millions des Congolais en dépendent. Juste et utile, est cette démarche objective pour sortir le Congo de cet état comateux. Refuser cette alternative, voudrait tout simplement dire, que vous avez un ego surdimensionné. Même les députés, sénateurs, ministres et d’autres forces vives du Congo que j’ai rencontré durant mon séjour de deux mois au Congo « Novembre et Décembre 2007 », sont de cet avis.

Monsieur le Président, même si le ridicule ne tue pas, l’absurdité meurt : elle doit céder la place à la raison.

Fait à Paris, le 16 Janvier 2009
Joël MAFOUTA
Président du Rassemblement des Libres Bâtisseurs Congolais E-mail : mafouta12@yahoo.fr, TEL : 06.20.21.39.84

       
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afrique   denis sassou nguesso   
 
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