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L'Union africaine (UA) a averti la réunion du Groupe de contact international sur la Libye organisée à Rome, en Italie, que la crise en Afrique du Nord pourrait s'aggraver à cause du trafic d'armes en provenance de la Libye. Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a déclaré que le refus du Groupe de contact d'avoir des négociations politiques directes sur un cessez-le-feu concernant les bombardements aériens risquait d'aggraver la crise.
"L'UA n'a d'autre projet en Libye que celui de faciliter le règlement de la crise et l'instauration d'une transition démocratique dans ce pays", a dit M. Ping vendredi dans un discours. Il a fait savoir à la réunion de Rome que la situation en Libye avait empiré depuis la dernière rencontre du groupe à Doha, marquée par la poursuite des combats.
Dans un précédent communiqué, l'UA accusait les forces de l'OTAN chargées de contrôler la zone d'exclusion d'outrepasser leur mandat en prenant pour cible le Guide libyen Mouammar Khadafi et sa famille, tuant son fils Seif. L'UA est préoccupée par la dégradation de la situation humanitaire, tragiquement illustrée par le sort de la population de la ville de Misrata. M. Ping a aussi regretté l'absence de tout dialogue entre les parties en conflit en Libye pour trouver une solution globale aux différents aspects de la crise.
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"L'UA est particulièrement préoccupée par cette tournure des événements. Notre inquiétude est de plus en plus grande, plus particulièrement parce que la crise libyenne a des dimensions régionales et que les voisins de la Libye sont ceux qui paient le plus lourd prix face à la poursuite et à l'aggravation du conflit", a déploré M. Ping.
Selon lui, l'incapacité de réinstaller les immigrants africains expatriés de Libye dans leurs pays d'origine pourrait entraîner de futurs conflits dans le continent. Il a également averti que les puissances occidentales devraient tenir compte des informations sur la prolifération des armes provenant de l'arsenal libyen, ce qui selon lui, pourrait renforcer les craintes, particulièrement pour les pays de la région en prise à une rébellion latente ou à un conflit.
L'aggravation de la menace terroriste est même réelle, a-t-il estimé. "Nous sommes persuadés que, en dernière analyse, seule une solution politique réalisera les aspirations du peuple libyen et favorisera une paix durable dans ce pays", a indiqué M. Ping. Selon lui, la feuille de route de l'UA pour le règlement de la crise libyenne offre une base viable pour le lancement d'un processus politique dirigé par les Libyens.
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Le patron de l'UA note que la démocratisation de la Libye doit être le résultat d'une action et d'un consensus que le peuple aura atteint.
Les dirigeants africains à la tête des efforts de paix ont exhorté la Commission de l'UA à finaliser les consultations appropriées avec les parties libyennes et les partenaires multilatéraux et bilatéraux, afin d'ouvrir la voie à la tenue rapide de négociations inter-libyennes.
L'opposition au guide libyen a résisté à toutes les tentatives d'instauration d'un processus de paix, insistant sur la démission préalable du colonel Khadafi, mais ce dernier a offert un cessez-le-feu sans condition.
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