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Marc Ravalomanana conservera t-il son fauteuil présidentiel ?
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blog.hu |
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La situation est toujours tendue à Madagascar où plus de dix mille personnes se sont de nouveau rassemblées ce mercredi à la suite d'un appel du maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina. Marc Ravalomanana, l'actuel président, est fortement contesté par Rajoelina. Ce dernier a déclaré que ses partisans et lui "allaient prendre le pouvoir dans le calme et mettre en place une autorité de transition". Ravalomanana estime de son côté ne pas avoir à négocier, ni à rencontrer le maire bien que des demandes en ce sens lui aient été faites par la communauté internationale.
Il accuse également Roland Ratsiraka, le neveu de l'ancien président Didier Ratsiraka (qui vit en exil), d'être le cerveau des manifestations qui secouent l'île depuis quelques jours. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères françaises, s'est entretenu ce mercredi avec les différents protagonistes, et a également parlé à Didier Ratsiraka. Selon Bernard Kouchner, "la France est attachée à ses liens d’amitié avec Madagascar et au respect de la légalité, et entendait rester strictement impartiale".
Riche homme d'affaires arrivé au pouvoir en 2002 suite à une contestation populaire, Marc Ravalomanana avait suscité une énorme vague d'enthousiasme qui est depuis retombée. Rajoelina, qui ne s'entend plus avec le président, a fait monter les enchères en appelant à la grève. Au moins 34 personnes ont déjà perdu la vie dans ce bras de fer, sans que Madagascar ne retrouve le chemin de la tranquillité.
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Andry Rajoelina lors d'un meeting de ses partisans
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afp/getty |
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Parmi les 34 morts, 25 ont été retrouvés carbonisés suite à un incendie dans la capitale Antananarivo. Lundi, des dizaines de milliers de manifestants avaient mis le feu à l'immeuble de la radio télévision malgache, et les affrontements avaient fait deux morts (un policier et un adolescent). La fermeture de la chaîne télé d'Andry Rajoelina semble avoir été l'étincelle qui a mis le feu aux poudres.
En effet, les manifestations et les affrontements ont éclaté au premier jour de grèves lancées par l'opposition contre le président Ravalomanana qui a été accusé de se comporter en dictateur par ses détracteurs. Le gouvernement avait fermé en décembre la chaîne de télévision appartenant à Andry Rajoelina. La raison avancée était la diffusion sur cette chaîne d'un entretien avec Didier Ratsiraka, ancien chef de l'Etat en exil en France, susceptible, selon le gouvernement, de "provoquer des désordres". Un argument qui n'avait évidemment pas convaincu grand monde.
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