
L'ex-président sud-africain Thabo Mbeki a farouchement nié toute ingérence de sa part dans les poursuites pour corruption intentées contre le chef du Congrès national africain (ANC), Jacob Zuma, qui ont plongé le pays dans une crise politique à moins de deux semaines des élections générales.
En début de semaine, l'Autorité nationale des poursuites (NPA) a pris la décision d'abandonner, au bout de huit années, les poursuites contre M. Zuma. Ces deux derniers mois, la presse avait fait état d'une ingérence présumée de M. Mbeki dans l'affaire Zuma après que ce dernier a été mis en accusation par la Direction nationale des poursuites publiques (NDPP).
"J'ai d'abord décidé de ne pas faire de commentaires sur ces spéculations sans fondement puisque je pensais que personne ne chercherait à ouvrir un débat public sur un problème aussi grave, sans disposer des informations nécessaires qui permettraient à la nation d'en arriver à des conclusions éclairées et objectives", a déclaré M. Mbeki dans un communiqué mercredi.
"Au fil des ans, nous avons régulièrement assuré à la nation qu'en aucune façon le président de la République ou tout autre membre de l'Exécutif, n'avait donné l'instruction, encouragé, soutenu ou approuvé une quelconque ingérence dans l'affaire concernant Jacob Zuma.
"Personnellement, je souhaite réaffirmer qu'à aucun moment je ne suis intervenu ou n'ai envisagé d'intervenir dans cette affaire", a poursuivi M. Mbeki, qui avait été contraint de démissionner de son poste de président de la République, après que la Justice a dénoncé des manoeuvres de sa part pour écarter Jacob Zuma de la course à la présidence. |