
L'ex-président sud-africain Frédéric De Klerk a déclaré lundi que la décision d'abandonner les poursuites contre le leader du Congrés national africain (ANC), Jacob Zuma, sera largement considérée en Afrique du Sud et à l'étranger comme "le coup le plus rude porté à l'état de droit depuis l'avènement du nouvel ordre constitutionnel dans le pays".
L'Autorité nationale chargée des poursuites (NPA) a indiqué que les accusations de fraude et de corruption retenues contre M. Zuma ont été annulées pour un abus de procédure de la part de Leonard McCarthy, l'ancien chef de la Direction des opérations spéciales.
M. De Klerk a estimé que la société civile devrait envisager de contester cette décision en justice et réclamer encore une fois, la mise sur pied d'une commission d'enquête judiciaire sur le contrat de vente d'armes, qui est la base des menaces qui pèsent actuellement sur le système constitutionnel.
Il a souligné qu'aucune question n'avait été soulevée concernant la justesse des faits reprochés par la NPA à M. Zuma et que l'autorité avait déclaré sous serment "avoir des bases solides pour engager des poursuites". M. Zuma, qui est bien parti pour être élu président de l'Afrique du Sud dans deux semaines, doit s'adresser à la nation ce mardi. |