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Le président nigérien, Mamadou Tandja, a suspendu lundi soir la Cour constitutionnelle après le refus de celle-ci d'abroger son arrêt invalidant le projet de référendum constitutionnel du 4 août prochain, annonce la radio nationale "Voix du Sahel".
Selon la "Voix du Sahel", le président a signé deux décrets suspendant les articles 104 et 105 de la Constitution. Ces deux décrets ont trait à la nomination des sept membres de la Cour constitutionnelle et surtout à leur inamovibilité durant leurs mandats de six ans.
Mamadou Tandja a également abrogé trois décrets remontant à 2004, 2006 et 2008 qui concernaient les nominations des membres de la Cour.
"Pendant la durée de cette suspension, la Cour constitutionnelle est composée de trois personnalités ayant une grande expérience, désignées par le président de la République, trois magistrats proposés par le ministre de la Justice et un enseignant-chercheur titulaire d'un doctorat en droitproposé par le recteur de l'université de Niamey, après avis du président de la République", précise le décret présidentiel. |
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Le nouveau président de la Cour constitutionnelle sera nommé par le chef de l'Etat, ajoute le même décret. Ainsi, la prochaine Cour constitutionnelle va compter 7 membres contre 6, pour celle qui vient d'être suspendue.
On rappelle que le 25 mai et 12 juin derniers, la Cour constitutionnelle avait rejeté le projet de référendum annoncé par le président pour le 4 août en vue de modifier la Constitution du pays pour briguer un troisième mandat à la tête du pays.
Suite à cet avis défavorable prononcé sur requête d'une bonne partie des députés, le président Tandja a dissous l'Assemblée nationale. Vendredi dernier, il annonçait qu'il va désormais gouverner par ordonnance et décret. |
L'armée réaffirme sa neutralité |

L'armée nigérienne a réaffirmé lundi soir sa neutralité dans la crise politique au Niger, née de l'intention du chef de l'Etat Mamadou Tandja de convoquer un référendum pour une nouvelle constitution.
"Suite aux récentes déclarations incitant les forces de défense et de sécurité à la désobéissance (...), les forces armées réaffirment leur caractère républicain et leur entière disponibilité à assurer leur devoir de préservation de l'intégrité du territoire, de protection des personnes et des biens et de sauvegarde des institutions de la République", indique un communiqué de l'état-major des Forces armées du Niger, lu par son porte-parole le lieutenant-colonel Goukoye Abdoul Karim.
"Tenues par le devoir de neutralité et de réserve, les forces armées ne sauraient à ce titre, ni être associées a un quelconque débat politique, ni être impliquées dans des actions destabilisatrices", précise le communiqué, ajoutant que les forces armées "n'entendent nullement servir des intérêts partisans".
"Les forces armées demandent aux acteurs politiques de les exclure une fois pour toutes, des jeux politiques et les invitent à privilégier la voie du dialogue et de concertation en vue d'un apaisement de la situation", conclut le communiqué.
Le week end dernier, le Front pour la défense de la démocratie (FDD), un regroupement de partis politiques, syndicats et associations, avait appelé, dans une déclaration, les forces de défense et de sécurité, à ne plus obéir au président Tandja, qui reste ferme sur sa volonté de modifier la Constitution du pays afin de briguer un troisième mandat. |

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