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Ais-je le droit de parler au nom de tous les Noirs ? Réponse : Non
Ais-je des preuves pour stigmatiser la méfiance des Noirs vis-à-vis de la République ? Double réponse : Non
Alors, pourquoi écrire un papier sur la méfiance des Noirs vis-à-vis de la République ? Je ne cherche ni à communautariser mes propos en étant l’ange gardien d’une communauté n’existant que de façon subjective, et encore moins, je ne cherche à mettre les Noirs en défaut de républicanisme. À vrai dire, j’avais envie, en tant que citoyen, de revenir sur la place silencieuse et subjectivo-objective que les Noirs se font de la République et occupent (même si certains réussissent individuellement) dans la République.
Je passe les stigmates liés à l’esclavage, à la colonisation et à la néo-colonisation, pour m’intéresser aux faits quotidiens entendus ici ou là sur des radios (Africa n°1, RFPP (Radio fréquence Paris plurielle – 106.3), Tropiques FM) et autres médias et dans les débats organisés par les associations noires. Ces médias, quand ils invitent les Noirs à parler de leurs problèmes dans la République française, on en vient toujours au même résultat, le diagnostic et le bilan qui amènent à un constat pénible, l’inorganisation des populations noires comparées aux autres qui méthodiquement tout en restant républicaines communautarisent la République par leurs pratiques. |
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Je laisse à des plumes plus savantes que la mienne la liberté de s’interroger sur ce qui constitue ontologiquement les populations noires de France, qui demeurent éclatées malgré leurs tentatives d’organisation à travers des associations et des fédérations pour faire émerger plus leurs droits que leurs devoirs.
Ce brouillage épistémologique et doctrinal concernant les populations noires est en partie lié aux populations noires elles-mêmes, à leur volonté d’être premier face au maître occidental, et surtout à la République. La République brouille l’image d’une organisation éventuelle des populations noires. Les principaux dirigeants français, sous prétexte de solidifier la République et l’État-nation, projettent des images de citoyenneté fondées sur l’individu que les Noirs prennent pour argent comptant.
La réalité du terrain est autre. Ces mêmes dirigeants français ne disent rien quand d’autres populations s’organisent de façon communautaire. La difficulté des populations noires en France est liée à l’incapacité relative des dirigeants d’associations et de fédérations noires qui ne savent pas articuler ces deux moments, que l’on peut considérer, à première vue, comme contradictoires, alors que dans les faits ils sont complémentaires. |
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La force des autres populations tient à la religion qui cimente les liens entre les membres. Pour les populations noires, c’est le désert dans lequel ils essaient de creuser des puits pour y trouver une eau bénite qui les cimente sur le plan religieux, or, on sait que la religion, qui est un ciment normal, ne tient pas pour ces populations noires de France qui ont des pratiques religieuses multiples et c’est bien ainsi.
Il faut trouver autre chose. L’esclavage, les déportations et la mise en avant des mémoires par la République doivent être ces éléments d’unification. Au nom de l’unité nationale, la République refuse de débattre de ces questions et, de temps en temps, traite ces problèmes sous le sceau de l’image lors des commémorations comme celle du 10 mai ou de l’intronisation d’Aimé Césaire au Panthéon. Les Noirs y sont conviés, et voire sous représentés, et apportent leur caution à la société du spectacle dans laquelle nous sommes, société du spectacle qui sera de plus en plus importante, surtout à la veille de l’élection présidentielle de 2012.
Cette exaltation de la « considération » des Noirs par la République ne conduit-elle pas celle-ci à ignorer l’hétérogénéité de la population française et finalement à renforcer les côtés considérés comme apathiques, incapables et inorganisés des Noirs dans cette République qui attendent que celle-ci fasse pour eux et mette en avant ces différents thèmes historiques. Voici un débat permanent auquel les Noirs de France sont confrontés, c’est vrai, mais attention à la capitulation de la mémoire. La réalité des Noirs de France, elle ne se fait pas oublier et la République se charge de la leur rappeler de façon permanente.
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Lucien Pambou
Conseiller municipal UMP d’Alfortville
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