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Olivier Besancenot aurait été espionné
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lefigaro.fr |
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Lundi 5 mai sur France 2, Olivier Besancenot a déclaré qu'il avait l'intention de porter plainte contre X pour violation de la vie privée, après que le magazine L'Express a révélé sa filature. En effet, pendant au moins trois mois, d'octobre 2007 à janvier 2008, le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a été espionné par une officine de renseignement privée, selon le site de l'hebdomadaire, qui dit avoir eu connaissance d'un « rapport de surveillance » de cette officine.
En outre, le magazine a émis l'hypothèse selon laquelle cette affaire d'espionnage aurait un rapport avec le contentieux opposant M. Besancenot à la société commercialisant un pistolet à impulsion électrique, le Taser. En effet, lors de la campagne pour la présidentielle en 2007, le leader de la LCR avait estimé que cette arme était déjà responsable de 150 décès aux États-Unis et que nous n'étions pas à l'abri d'une utilisation massive et dangereuse. Les dirigeants de Taser, assurant qu'elle était inoffensive, avaient intenté une procédure en diffamation contre M. Besancenot. L'audience doit se tenir en juin 2008.
Mis en cause, le directeur général de Taser France Antoine Di Zazzo a démenti, le 6 mai, toute implication dans la filature et la surveillance de M. Besancenot. « On est tombés des nues. On n'a jamais demandé à suivre M. Besancenot. Dans quel but ? Sa vie privée ne nous regarde pas, on a autre chose à faire », a-t-il déclaré à l'agence Reuters.
Lundi soir sur France 2, le porte-parole de la LCR a fait part de sa « surprise » et de sa « révolte », demandant que « la lumière soit faite » sur cette regrettable affaire. « Je souhaite savoir si cette filature (...) a eu lieu, si oui qui l'a faite et puis dans ce cadre-là pouvoir m'exprimer un minimum, je pense que ce serait la moindre des choses », a-t-il poursuivi. Il a ajouté n'avoir aucune idée quant à l'identité de l'éventuel commanditaire de cet espionnage.
« Épiée, disséquée, mise en fiches »
Selon les révélations de L'Express, une note résumerait entre autres les premières investigations sur le couple, mentionnant jusqu'à l'emplacement exact de son appartement, tandis qu'une autre donnerait les détails de leurs comptes bancaires au centime près. La vie d'Olivier Besancenot aurait donc été « épiée, disséquée, mise en fiches », commente le site. Les « espions » seraient allés jusqu'à photographier sa conjointe, baptisée « l'objectif », suivie jusqu'à une station de métro proche de son lieu de travail. Quant au rapport, il mentionnerait même « l'adresse de la maternelle » de leur enfant, où sont également indiqués son prénom, son âge et ses habitudes.
Sollicité par Le Figaro, le ministère de l'Intérieur n'a pas souhaité faire de commentaire sur cette déplorable affaire. |