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Paul Girot de Langlade accuse Brice Hortefeux de l'avoir instrumentalisé pour se refaire une ''virginité'' antiraciste
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Lors d'une interview accordée à France Info jeudi 27 août, le préfet Paul Girot de Langlade est revenu sur l'incident qui a causé sa "suspension" et l'ouverture d'une enquête contre lui le 14 août. Il nie tout racisme de sa part, et affirme ne pas avoir tenu les propos pour lesquels il est incriminé.
Arrivé d'un vol en provenance de la Réunion à 6H35 du matin, Paul Girot de Langlade était accompagné d'une hôtesse d'Air France chargée de le guider dans l'aéroport d'Orly afin qu'il ne perde pas de temps. Il devait en effet effectuer une correspondance avec un avion partant pour Clermont à 7H10.
Il affirme qu'il est tombé sur une équipe de sécurité "particulièrement agressive". L'équipe l'aurait engueulé parcequ'il avait déposé sa serviette dans une corbeille qu'il pensait être prévue à cet effet. Après avoir déposé ses affaires, Paul Girot de Langlade aurait fait sonner le portique de sécurité parcequ'il avait gardé son appareil photo à sa ceinture. Les agents mécontents (pour une raison qu'il n'explique pas!) l'auraient alors entouré, et bloqué, risquant de lui faire rater son avion. C'est finalement le chef de la sécurité qui l'a fouillé (à la demande de l'hôtesse de l'air) et c'est ainsi qu'il a pu aller effectuer sa correspondance.
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Brice Hortefeux
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daylife |
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Paul Girot de Langlade affirme qu'il n'a jamais dit "qu'il y avait trop de Noirs", mais plutôt : "qu'avec une gestion pareille on se croirait en Afrique". Il aurait également dit à plusieurs reprises aux agents "de se dépêcher" puisqu'il risquait de rater son vol. Bref, rien de répréhensible puisqu'il dit ne pas avoir non plus jeté ses affaires sur les agents. D'ailleurs selon le préfet, l'hôtesse d'Air France aurait témoigné dans son sens.
Paul Girot de Langlade met en cause le Mrap (contre lequel il aurait gagné deux procès) et pense que l'association a vu dans cette affaire une occasion de marquer un point avant le jugement en cassation qui doit être prononcé fin septembre. Il accuse également le ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux, d'avoir orchestré l'affaire et de l'avoir jeté en pâture aux médias, en le "suspendant" le 13 août alors qu'il avait déjà terminé sa mission. La sortie du ministre Hortefeux ne serait donc qu'une opération de communication destinée à se refaire une virginité et à faire oublier son passage au ministère de l'immigration où il avait "mené une politique plus sévère" qu'à l'accoutumée.
Les deux réunions du 4 et du 7 août au ministère de l'intérieur auraient décidé du sort du préfet. Brice Hortefeux déclarant à la suite de ces réunions que Paul Girot de Langlade était suspendu, alors qu'il avait rendu son rapport et que sa mission sur les états généraux d'outre mer étaient terminés : "il n'y avait pas besoin de faire tout ce cinéma" dit encore Paul Girot de Langlade.
Le préfet ajoute "ne pas être du tout raciste" et avoir servi trois fois en outre mer, à Wallis et Futuna, en Guadeloupe et à la Réunion. "Je suis originaire d'une famille chrétienne libérale et le racisme n'existe pas chez nous" concluait-il.
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