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Nicolas Sarkozy et Paul Kagame lors d'une visite du président français à Kigali
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Après des années de brouille, l’axe Paris Kigali semble se remettre sur pied. Le président rwandais Paul Kagame débute en effet ce lundi une visite officielle à Paris. La visite du président rwandais ne plait pas à tout le monde en France : de Pierre Péan à Paul Quilès (ancien ministre de la défense) en passant par Gérard Larcher, on critique ou on se montre circonspect quant à cette visite. Gerard Larcher a préféré ne pas recevoir le président rwandais. Alain Juppé, qui entretient des relations exécrables avec Kagamé, sera opportunément en visite officielle en Asie et en Océanie. Juppé était l’un des hommes politiques français accusé dans un rapport rwandais paru en 2008 d’avoir aidé les génocidaires, sous couvert de l’opération turquoise.
Paris entend profiter de l’influence géo-politique du Rwanda, qui s’étend jusqu’en RDC voisine. Outre le rapprochement politique, Paris veut également profiter de la croissance économique au Rwanda (7% par an) et d’un éventuel recul des pays anglo-saxons (Angleterre, Usa), qui jugent Kagame trop autoritaire (opposants muselés, militarisation du pays, réélection avec 93% des voix etc).
La France voit dans ce recul une opportunité de se repositionner dans la région des grands-lacs. Cependant, l’optimisme français parait largement surestimé. Si le Rwanda se rapproche de Paris par pragmatisme, il y a tout de même peu de chances que le pays bascule dans une nouvelle relation de proximité avec Paris semblable à celle qui a existé il y a plusieurs décennies. D’autant que le Rwanda n’a pour l’heure jamais récusé son rapport paru en 2008. La visite du président rwandais apportera plus d’informations sur les axes de coopération que souhaite développer Kigali avec Paris…
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