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Votre Excellence, Monsieur le Directeur Général de l’UNESCO,
Votre Excellence, Madame la Présidente de la Semaine Africaine,
Votre Excellence, Monsieur le Délégué Permanent du Sénégal à l’UNESCO,
Vos Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Il est dit souvent, selon une ineptie collective caractérisée, que "l’Africain n’est pas entré suffisamment dans l’histoire", suivant un argument particulièrement fallacieux, à savoir que "les Noirs sont des hommes sans passé" et qu'ils "n’ont jamais tenu de rôle significatif dans l’histoire et l’évolution de l’humanité" !!
Dans bon nombre de nations, il est vrai, le commun des mortels, par préjugé autant que par méconnaissance, a souvent tendance à appréhender l’histoire des Africains du monde comme si ceux-ci avaient été le produit d’une bien étrange nature. Il les regarde comme s’ils avaient été les créatures d’une bien curieuse Providence qui, par une sorte d’inscription de l’Asservissement dans les chromosomes, les aurait réduits depuis toujours à l’état de servitude et d’esclavage, et qui, par une sorte de programme prétendument inscrit dans l’ADN, les aurait, dès la naissance, néantisés de toute science et de toute intelligence, au point d’en faire « une espèce intellectuellement défaillante » !!
Et pourtant, comme nous l’apprennent de manière intègre et totalement objective les multiples branches de la science contemporaine (une fois celle-ci dépouillée de tous les préjugés stériles et les clichés simplistes et réducteurs qui en ont constitué les grands blocages au cours de l’histoire), les Noirs, à l’instar de tous les autres représentants du genre humain, ont participé eux aussi à l’aventure collective de l’esprit humain, et continuent, par leurs nombreuses contributions essentielles, à apporter leur part très active à l’enrichissement du patrimoine culturel, artistique et
scientifique de l’humanité.
Qui sait par exemple que la chaise pliante, la table à repasser, le stylo à encre, le peigne défrisant, la machine à permanenter les cheveux, la boîte à lettres publique sécurisée, l’échelle d’incendie, les escaliers de secours à l’Américaine, le rail électrique, les systèmes initiaux de réfrigération, les premières machines automatiques à fabriquer des chaussures, le tramway ou trolley sur rail électrique, les systèmes liminaires de sécurisation des ascenseurs électriques, le répondeur enregistreur téléphonique ainsi que le téléphone cellulaire (ancêtre des portables actuels), sont en réalité des inventions faites par des Noirs ?
Sait-on que c’est un Noir qui a inventé le masque à gaz ? L’invention est due, en effet, à l’autodidacte afro-américain GARRET AUGUSTUS MORGAN, né en 1877 dans le Kentucky, qui en avait déposé le brevet à l’US Patent Office de Washington D.C. le 13 octobre 1914. Largement utilisée durant la Première Guerre mondiale, on sait à quel point cette invention a sauvé des millions de vies humaines. |
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Madam C.J Walker
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bellcountypubliclibraries.org |
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Sait-on également que c’est à un Noir que revient l’invention des dispositifs de signalisation qui réglementent le passage des véhicules aux carrefours des routes et des rues ? C’est le même GARRET AUGUSTUS MORGAN, qui, pour son Traffic Signal (système aménagé en bras articulés d’une sorte de Stop-and-Go), obtiendra un brevet le 20 novembre 1923. Ce brevet sera vendu par la suite à la General Electric qui, sous les conseils mêmes de MORGAN, remplacera quelques années plus tard cet ingénieux dispositif par les feux tricolores que nous connaissons bien.
Sait-on que l’une des premières femmes Chefs d’entreprise aux Etats-Unis est une Noire ? C’est en effet MADAM C.J. WALKER, une Afro-Américaine née en Louisiane en 1867, qui, vers 1905, inventa un produit capillaire dont le succès fut considérable. Au point de lui permettre d’amasser en quelques années une fortune colossale surpassant de loin...le million de dollars !
MADAM WALKER ne fut cependant pas la première femme entrepreneur des Etats-Unis, puisqu’elle avait été précédée par Mme ANNIE M. MALONE, autre Noire américaine qui n’avait été autre que son mentor en matière de produits cosmétiques. Sait-on par ailleurs à qui les marines militaires du monde entier doivent l’invention de la torpille ? Elles en sont redevables à l’ingénieur militaire afro-brésilien ANDREAS REBOUÇAS, originaire de Rio de Janeiro, qui, lors de la guerre de son pays contre le Paraguay, inventa en 1864 un système d’engins remplis d’explosifs pouvant être lancés sous l’eau d’un navire à un autre, auquel il donna le nom de torpedo. |
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Howard L Latimer
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lightingresearch.org |
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Sait-on encore que c’est un Noir qui a inventé l’ampoule électrique actuelle ? Né en 1848 à Chelsea, dans le Massachusetts, celui-ci s’appelait LEWIS HOWARD LATIMER. Il l’a imaginée en 1881 et l’a fait brevetée le 13 septembre 1881. THOMAS EDISON (à qui bon nombre d’anthologies, d’encyclopédies et de manuels d’histoire continuent
pourtant d’attribuer l’entière paternité de cette découverte majeure), n’aura fait en réalité que produire à grande échelle l’ingénieuse invention de la Lampe à incandescence faite préalablement par LATIMER au moyen du filament de carbone (par substitution à l’usage du vieux filament de bambou si onéreux et si peu fiable d’EDISON).
Qui connaît les contributions du très prolifique inventeur dénommé GEORGE WASHINGTON CARVER ? Né esclave en 1864 dans la plantation de Diamond Grove (dans le Missouri), cet éminent botaniste et chimiste afro-américain avait nourri, dès son plus jeune âge, une curiosité particulièrement vive pour les plantes et la fertilité du sol, avant de poursuivre ses études à l’Université agricole de l’Iowa, où il
expérimenta à loisir les méthodes et les principes de l’agriculture sous serre. Il fut admis par la suite à l’Institut de Tuskegee, dans l’Alabama, où il enseigna sa discipline et où un laboratoire fut mis à son entière disposition pour lui permettre d’effectuer ses recherches en vue notamment de parvenir à l’invention de plusieurs produits
chimiques dérivés de végétaux.
Parmi les innombrables contributions de CARVER, il faut mentionner le développement, à partir de l’arachide ou de la patate douce, de à raser, les plastiques, l’encre, les colorants, le linoléum, les agents de blanchiment du linge, le shampoing, le tapioca, l'amidon, les produits de petit déjeuner (comme les corn flakes), le noir du cirage pour chaussures, etc. Les contributions de CARVER ont été si nombreuses et si appréciées du public que leur auteur a été honoré par le Président FRANKLIN D. ROOSVELT, au point qu’un timbre a été imprimé à son effigie et qu’une université américaine a porté son nom.
Mais malgré tout, CARVER évita l’écueil du vedettariat. En 1953, le Gouvernement des Etats-Unis prit acquisition de son lieu de naissance dans le Missouri pour en faire un véritable sanctuaire national consacré à sa mémoire. Une statue fut alors érigée en son honneur avec pour inscription honorifique les mots que voici : GEORGE WASHINGTON CARVER (1864-1943). Il aurait pu rajouter la Fortune à la Gloire, mais, ne se préoccupant ni de l’une ni de l'autre, il préféra trouver le bonheur et l’honneur en étant utile au monde... |
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George Washington Carver
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intellectualvillage.com |
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Qui sait maintenant que l’existence même de la ville de Washington D.C. est profondément redevable à un scientifique afro-américain de la seconde moitié du XVIIIe siècle ? L’homme en question fut de père esclave et de mère affranchie. Il s’appelait BENJAMIN BANNEKER. C’était un brillant horloger, astronome, géomètre,topographe et mathématicien. La brillance de son esprit avait atteint un niveau tel
qu’il fit grande impression sur THOMAS JEFFERSON en personne, alors Secrétaire d’Etat de la première Présidence des Etats-Unis. Au point que ce dernier prit la décision d’intervenir en sa faveur auprès du Président GEORGE WASHINGTON.
Et c’est ainsi que BANNEKER fut engagé dès 1791 au sein d’une équipe de géomètres experts dans le but de dessiner les plans de la future Capitale fédérale des Etats-Unis d’Amérique, qu’il s’agissait de bâtir dans le District de Columbia en partant pour cela des remarquables idées émises quelques années plus tôt par l’architecte français
PIERRE-CHARLES L’ENFANT. On raconte que lors de leurs réunions de terrain, les membres de l’équipe, manquant alors cruellement d’inspiration, déplorèrent à un tel point l’absence des plans originaux de l’architecte français qu’ils faillirent abandonner
le projet de construction de la nouvelle capitale pour revenir au site de la vieille métropole de Philadelphie. Mais c’était sans compter avec la mémoire phénoménale de BANNEKER.
Puissant réceptacle de sa bonne connaissance des plans, son extraordinaire faculté lui permit en effet d’en retrouver le souvenir le plus vivace. Et c’est de cette manière qu’il redessina à la plume sur une grande feuille de papier le fameux tracé en échiquier que PIERRE-CHARLES L’ENFANT avait habilement compensé par des diagonales pour faire face à la complexité des rues et des avenues de la future capitale appelée désormais à porter le nom glorieux de Washington.
Sait-on également que c’est à un Noir que revient le mérite de la première opération à coeur ouvert ? Celle-ci fut en effet réalisée avec succès le 10 juillet 1893 au Provident Hospital de Chicago par le chirurgien afro-américain DANIEL HALE WILLIAMS. À une époque où la chirurgie n'en était alors qu'à ses premiers balbutiements, celui-ci était ainsi parvenu, ce jour-là, à opérer un jeune homme gravement atteint d’une balle à la poitrine. |

Sait-on que c’est un médecin noir qui, non seulement a organisé et dirigé la première Banque de Plasma Sanguin, mais inventé aussi les techniques modernes de la transfusion sanguine ? Le médecin en question est Dr. CHARLES RICHARD DREW, originaire de Washington D.C., qui, durant la Seconde Guerre mondiale, mit au point l’opération consistant à injecter, par perfusion intraveineuse, du sang ou des dérivés sanguins conservés et transportés à l’avance. Inutile d’insister sur le nombre considérable de vies humaines que cette découverte majeure aura ainsi permis de sauver.
Qui sait également que l’inventeur de la caméra spectrographe ultraviolet à grande portée, la seule qui soit allée sur la lune en Avril 1972 à bord d’Apollo 16, est un astronaute afro-américain ? C’est GEORGE R. CARRUTHERS, né dans l’Ohio. Destiné à l’étude de
l’atmosphère terrestre et à l’observation des phénomènes célestes (étoiles, lune, galaxies, etc.), son instrument permit une grande avancée dans le sens d’une meilleure compréhension du cosmos et de la formation de l’univers.
Sait-on que c’est un Noir antillais, fils d’agriculteurs, docteur es sciences et ingénieur au Commissariat à l’énergie atomique de France, RAOUL GEORGE NICCOLO, né en 1923 à Gosier en Guadeloupe, qui a inventé le bloc de commutation pour la télévision multicanal, qui permet la réception de plusieurs chaînes différentes sur un même poste de télévision ? Sait-on, en outre, que le concepteur du train électro-solaire est un ingénieur d’origine sénégalaise ? Il s’agit de SOULEYMANE ATTA DIOUF, inventeur d’un train révolutionnaire dont le fonctionnement repose presque exclusivement sur l’énergie
solaire à partir de capteurs électro-solaires contenus dans la toiture des différentes voitures. Pour son invention, il obtiendra un brevet qui sera reconnu en 2002 par l’Organisation des Nations Unies (ONU) et par l’Organisation mondiale pour la protection de la propriété intellectuelle (OMPI). |

Qui sait aussi que l’inventeur de l’ordinateur le plus puissant du monde de la fin des années 1980 est un noir natif du Nigéria ? Il s’appelle PHILIP EMEAGWALI, devenu depuis citoyen américain. Pour cette machine (qui exécutait alors 3,1 milliards d’opérations par seconde au moyen de plus de 65 000 processeurs), il reçut le Prix
Gordon Bell 1989, la plus haute distinction scientifique dans le domaine informatique.
En 1996, le même réitérera son exploit en mettant au point l’ordinateur le plus puissant et le plus rapide de la fin du XXe siècle qui contribuera notamment à l’explosion des ressources du Réseau Internet. Qui connaît l’histoire de ce mathématicien noir de génie qui était entré à l’âge de 13 ans à l’Université de Chicago pour en sortir muni de son doctorat es mathématiques à l’âge de 19 ans ? Il s’appelle JOHN ERNEST WILKINS, aujourd’hui professeur émérite à
la Clark University d’Atlanta. Celui-ci s’est tout particulièrement distingué par l’élaboration de son modèle mathématique qui permet le calcul de la quantité de radiation absorbée par un matériau donné : propriété connue d’ailleurs sous le nom de «théorème de Wilkins », qui a trouvé de très nombreuses applications dans les domaines de recherche dans l’espace ainsi que dans les projets scientifiques
nucléaires.
Mais le nom de Wilkins est connu aussi par son développement des boucliers de protection contre les radiations gamma (rayonnements électromagnétiques consistant en des radiations très pénétrantes émises lors de transitions nucléaires, et qui sont utilisées en médecine, notamment dans le traitement des tumeurs cancéreuses, en métallurgie pour la détection des fissures, en biologie pour la stérilisation des produits alimentaires, etc.). Ainsi les contributions des Noirs à la civilisation contemporaine ont-elles été tout à fait remarquables. Elles ont, cependant, été si nombreuses qu’il nous serait très difficile, pour ne pas dire impossible, d’en dresser le Palmarès dans les limites strictes du temps et du cadre qui nous sont aujourd’hui impartis. |

Mais soyons clairs ! Par de telles énumérations, il ne s’agit sûrement pas de démontrer ce qui aurait dû être une évidence pour tous depuis toujours, à savoir que l’intelligence des Noirs se manifeste partout de la même manière que pour l’ensemble des représentants du genre humain. Loin de nous aussi les pensées visant à privilégier l’Afrique et les cultures noires pour en faire illégitimement les seuls modèles de référence par une sorte de vision simpliste du monde et par une analyse des faits de l’histoire qui est aussi étriquée que la présentation correspondante est ethnocentriste !
Ces exemples suffisent toutefois amplement pour montrer à quel point l’univers africain est un espace imprégné d’intelligence et de compétence dans ses divers espaces de créativité, de fécondité et d’inventivité dans les domaines des arts, des sciences et des technologies.
Néanmoins, l’occasion ne saurait être plus propice pour s’opposer le plus vigoureusement possible aux idées fallacieuses des grands mystificateurs de l’histoire intellectuelle et de l’évolution dite « raciale » de l’humanité. À tous ceux qui l’auraient oublié ou qui voudraient le faire oublier, il convient en effet de rappeler fermement que les êtres humains, qu’ils soient noirs, jaunes, rouges ou blancs, qu’ils soient africains, océaniens, européens ou américains, et qu’ils vivent dans les villes, dans les brousses ou dans les campagnes, ont tous, sans exception, les mêmes potentialités d’intelligence. En clair, l’intelligence humaine est universelle et, à l’évidence, totalement indépendante à fois du sexe, de la morphologie du visage et de la couleur de la peau. |

Quant aux progrès humains, ils ont pris place, au cours des âges, dans l’équipement mental, culturel et collectif de l’humanité. Chaque civilisation a certes suivi son cheminement propre, selon son génie propre et ses aliénations propres. Mais l’histoire montre à l’évidence que le but était irrémédiablement le même, rapprochant tout ce qui pouvait sembler irréductiblement séparé dans le temps et dans l’espace, s’agissant en réalité d’édifier ce qui devait constituer, individuellement et universellement, en une sorte de propriété et de mémoire collectives, le patrimoine scientifique et culturel de l’humanité. Certes, la science et la connaissance ne sont l’apanage d’aucun peuple ni d’aucune civilisation, puisqu’elles appartiennent à l’espèce humaine toute entière, sans aucune exception, étant librement accessibles à tout individu ou à tout groupe humain doté de la volonté de s’en donner la peine et les moyens.
Mais cela ne doit guère nous dispenser de rendre aux génies africains ce qui leur appartient en vertu de leur qualité d’auteurs et d’inventeurs. L’histoire universelle du genre humain nous enseigne par ailleurs que, comme tous les peuples de la terre, les Noirs possèdent depuis toujours la possibilité d’acquérir cette aptitude supérieure qui élève un esprit donné au-dessus de la commune mesure pour le rendre capable de remarquables créations, d’inventions extraordinaires ou d’entreprises tout à fait hors de portée du commun des mortels. Or, c’est justement ce que l’on appelle le génie, cette aptitude humaine dont l’expression constitue la mise en oeuvre de la substance de l’intellect en tant qu’esprit remarquablement créatif et inventif.
Les différents exemples précédents proviennent, de fait, d’un passionnant travail de recherche que je fis sur ma propre initiative et sur mes propres deniers, avec pour objectif l’analyse et la mise en lumière des figures les plus marquantes du Génie noir à travers les âges et les cultures. |

Travail constitué sur la base d’un très important Fonds Iconographique et Documentaire collationné, rassemblé, analysé et structuré par mes soins au terme d’une longue série de voyages, de réflexions et d’investigations pendant de nombreuses années à travers plusieurs musées, bibliothèques et centres d’archives dans le monde. Et c’est justement ce qui m’a conduit, il y a un an jour pour jour, à l’honneur d’une Rencontre en personne avec Son Excellence MAÎTRE ABDOULAYE WADE, Président de la République du Sénégal. Rencontre extraordinaire remarquablement érigée en symbiose entre deux esprits scientifiques, honnêtes et rigoureux, qui, par leurs convergences et leurs démarches communes autant que par leur amour de la vérité objective, se sont inscrits en faux depuis toujours à l’encontre de tous les falsificateurs de l’histoire et de tous les fabricateurs des savoirs révisés ou négationnistes.
Le Haut Personnage, il est vrai, est une très éminente figure de l’Afrique et de la Diaspora eu égard à l’Action grandiose qu’il entend mener en tant qu’artisan et grand promoteur de la Renaissance Africaine, non seulement pour le bienfait des peuples noirs, mais aussi et surtout pour l’avenir de l’humanité. L’existence de cet important travail démontra donc sans réplique qu’à ma modeste personne appartenait l’entière initiative d’effectuer sur ces bases un minutieux travail de synthèse, sous une forme graphique et littéraire très originale, à la fois simple, agréable et pédagogique, au service exclusif du Président de la République du Sénégal, afin de lui permettre de bien prendre conscience, toutes preuves formelles à l’appui, de l’incontestable génie noir qui a tant été occulté, voire annihilé au cours des siècles par de véritables conspirations du silence. |
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Abdoulaye Wade et Georges Ifrah
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J’ai donc la faiblesse de penser que c’est justement ce qui a conduit Son Excellence MAÎTRE ABDOULAYE WADE à prendre pleinement la mesure de l’importance d’un Symposium sur la question lors de manifestations d’envergure telles que le IIIe Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN), qui doit avoir lieu du 1er au 14 décembre prochain. Au point de me faire l’insigne honneur, dans son Appel du 2 mars dernier,
de me confier le Mandat de Coordonnateur général de la Conférence internationale de décembre sur l’apport des peuples noirs au développement des sciences et des technologies – parallèlement donc au Colloque international sur la Résistance des peuples noirs, de l’esclavage à nos jours, sous la présidence du Professeur IBA DER THIAM.
Ma mission consistera donc d’abord à effectuer quelques voyages exploratoires essentiels à travers les principales zones géographiques concernées (USA, Caraïbes, Brésil, Europe, etc.), selon différents contacts avec les pouvoirs publics locaux, les institutions académiques, universitaires, scientifiques et culturelles, les systèmes éducatifs, etc. L’objectif visé est de déterminer, en vue d’une invitation physique ou virtuelle au FESMAN, de quelques unes des personnalités les plus marquantes ou les plus significatives du monde noir dans les domaines des mathématiques, de la physique, de l’informatique, de la médecine, de la chirurgie, de la biologie, de la génétique, ou de l’histoire des sciences et des techniques.
Telle sera donc l’occasion magistrale de rendre aux Africains du monde ce qui leur revient dans ce souci parfaitement légitime de rétablissement de la vérité par la prise en considération d’aucun autre facteur que la preuve formelle et l’attestation historique.
Discours prononcé le 26 mai 2009,
Lors de la Semaine Africaine à l’UNESCO
Par Dr GEORGES IFRAH,
Écrivain, Historien, Mathématicien,
Créateur d’événements, Artiste et Technicien de l’image |

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