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Dans l’affaire de violences sur personne à tendance raciste relayée sur Grioo (Plainte pour discrimination racile chez OSRAM), les quatre prévenus ont été condamnés à un mois de prison avec sursis, et à 1000 € d’amende. Théodore Nkamdo, le plaignant était au tribunal en tant que victime de « violences sans interruption temporaire de travail commises en réunion ».
Les faits, eux datent de 2003. Un soir de Janvier, les prévenus attrapent Théodore Nkamdo et le ligotent à un pilier avec du scotch, tout en lui lançant des insultes à connotation raciste, telles « Bamboula, descend de ton cocotier » ou autres. Pire encore, ils prennent une photo de la scènes qu’ils diffusent dans toute l’entreprise.
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Commence alors une descente aux enfers pour le père de famille, qui sera rétrogradé en 2004 pour « insuffisance professionnelle », mais surtout sera placé en congé maladie, sous suivi psychiatrique, traumatisé par ce qui lui est arrivé. Et finalement, l’an dernier, il est licencié.
Les accusés quant à eux nient toute forme de racisme. Selon eux, c’était un pot bien arrosé par l’entreprise, tout le monde était joyeux, et ils ont improvisé en voyant le scotch et le pilier. Quant à l’allusion à Bamboula et au cocotier, c’était une façon de faire comprendre à Théodore qu’il était dans les nuages au boulot.
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Le racisme n'est pas que haine |

Mais voilà, ce que n’ont pas compris les accusés, c’est que n’est pas raciste seulement celui qui déteste les autres races. Celui qui dénigre, caricature, ressort les différences, d’une race différente, est raciste. Se permettre de se moquer ainsi d’un être humain, en faisant des allusions très douteuses au singe perché sur le cocotier, et diffuser ainsi les photos à l’entreprise, c’est clairement dépasser des limites, et c’est inacceptable.
Au-delà de cette plaisanterie, on peut revoir les clivages qui minent la société et font ressortir les différences entre les races. Les races noire et arabes sont les seules à devoir accepter des métaphores plus que douteuses qui les rapprochent du singe, du terroriste, ou de n’importe quelle autre espèce sauvage. Appelle-t-on les Français coupeurs de tête, ou les Allemands nazis ? Il est évident que de telles assimilations même sur le ton de l’humour auraient du mal à passer.
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Les regrets de l'avocat |

Et c’est un peu ce qu’a déploré Raphaël Nisand, l’avocat de Théodore : « une affaire gravissime qui se résume à un procès pour des violences légères ». L’avocat ne mâche pas ses mots pour décrire l’affaire : « On est dans l’inhumain, dans le bestial. Il est dégradé, disqualifié. Il s’agit d’une agression authentiquement raciste !». Et si les faits sont reconnus, leur caractère raciste n’a pas pesé, car la législation ne les considérait pas à l’époque comme aggravant les faits.
Il a aussi un peu tristement avoué son impuissance face au licenciement de Théodore : «Comme la discrimination n’était pas reconnue, c’était cuit pour les prud’hommes, il ne restait plus qu’à négocier »
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Vidéo : reportage sur l'affaire (TF1) |

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