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Des dizaines de milliers de déplacés en RD Congo
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Ap |
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Le soleil s’est levé sur une ville de Goma relativement apaisée ce jeudi, selon des observateurs, même si des habitants ont affirmé avoir entendu des coups de feu intermittents, tirés par des soldats de l'armée congolaise, qui se sont livrés à des pillages. Les magasins et les écoles n’ont cependant pas repris leurs activités. La Mission de l’Organisation des Nations unies en République Démocratique du Congo (MONUC) a dénoncé hier mercredi, l’usage des camps de déplacés par les rebelles du Congrès National pour la Défense du peuple (CNDP), pour attaquer les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), en atteinte aux conventions internationales.
La vie à Goma, a eu du mal reprendre son cours normal hier mercredi, après que le chef-lieu de la province du Nord-Kivu ait été le théâtre de violents combats entre les rebelles du général congolais tutsi de déchu, Laurent Nkunda et la police national congolaise, appuyée par la MONUC. A l’origine de cette phobie générale, la rumeur sur le siège de la ville, qui serait tombée la veille entre les mains des assaillants.
Le Lieutenant Colonel Samba Tall, chef des opérations militaires de la MONUC, s’exprimant lors d’un point de presse, a affirmé que les offensives des insurgés, avaient aussi pour cible les humanitaires, les Casques bleus et les installations de la Mission onusienne. Il a également indiqué que le Congrès National pour la Défense du peuple avait planifié, le 28 octobre dernier, des attaques visant le camp des déplacés de Mugunga. Selon la Mission onusienne de maintient de la paix, le convoi de casques bleus qui protégeait des civils sur l’axe Goma-Rutshuru a subi 5 tirs de roquettes sur 2 des blindés aux alentours de Kalengera, tandis que qu’à Goma, des centaines de manifestants ont jeté des projectiles contre les installations et les véhicules de la MONUC, détériorant les équipements de l’ONU.
La police locale et les casques bleus ont dû s’interposer, pour barrer la voie aux assaillants qui tentaient de pénétrer dans les installations onusiennes. Un représentant du mouvement de Laurent Nkunda a déclaré à l’AFP, que la rébellion avait l’intention de prendre d’ici à « deux ou trois jours » la ville de Goma, frontalière du Rwanda. Devant l’avancée des rebelles, l’armée régulière a abandonné la ville, et au moins 250 000 personnes ont pris la fuite.
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, qui a appelé en vain, lundi 27 octobre 2008, à un cessez-le-feu immédiat dans le Nord-Kivu, s’est insurgé contre ces attaques, menées par le général dissident Laurent Nkunda sur les Casques bleus de la MONUC. Le commandant de la force de l'ONU en République Démocratique du Congo, le général espagnol Vicente Diaz de Villegas, qui a annoncé sa a démission lundi, a été remplacé par le général ghanéen Ishmeel Ben Quartey, qui assure l’intérim.Une réunion d'urgence était prévue mercredi à l'Onu pour discuter de la situation alarmante en République démocratique du Congo.
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