Les deux opposants à Robert Mugabe, Morgan Tsvangirai et Morgan Tsvangirai uniraient leurs efforts en cas de second tour, selon des déclarations faites ce mercredi.
Mugabe, président depuis le début des années 80, fait face à une forte opposition à la fois de Makoni, un ancien ministre, et ex-membre du parti au pouvoir, et Morgan Tsvangirai, un opposant qui avait été malmené par la police l'année dernière.
Si Mugabe n'obtient pas la majorité des suffrages exprimés au premier tour, il y aura un second tour, d'où l'organisation de l'opposition. Nkosana Moyo, le coordinateur national de la campagne de Simba Makoni a affirmé que les zimbabwéens "aimeraient que soit mis fin à la mauvaise gestion de Mugabe, et qu'en cas de second tour "ce dernier verrait tout le monde se rallier contre lui".
Selon Moyo, un gouvernement d'unité nationale est prévu en cas de défaite de Robert Mugabe. Makoni, qui a été exclu du ZANU PF le mois dernier, et Tsvangirai, ont promis de s'attaquer à l'inflation qui atteint des proportions insupportables (100 000%) pour les zimbabwéens.
Mugabe de son côté accuse ses ennemis occidentaux d'avoir saboté l'économie du pays, et pense bien sûr que lui et le ZANU PF vont l'emporter. Il a même déclaré lors d'une interview sur la chaîne Al Jazeera qu'il était plus que confiant et qu'aussi longtemps qu'il vivrait, le MDC (le parti de Tsvangirai) n'accèderait pas au pouvoir.
L'opposition affirme de son côté que ce type de commentaires renforce sa crainte que les élections ne seront pas équitables. Des militaires de l'armée zimbabwéenne avaient déclaré qu'ils n'accepteraient pas une défaite de Mugabe, ce qui avait poussé l'African National Congress (ANC) sud-africain à faire une déclaration appellant l'armée à respecter le jeu démocratique. |