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Détenu depuis 1989, date à laquelle il a été condamné à mort pour le meurtre supposé d'un policier, Troy Davis avait échappé à l'exécution il y a deux ans, lorsque son exécution avait été reportée. Mais cette fois, il semble bien qu'il aura moins de chance, malgré la mobilisation internationale qui a entouré son cas.
Le comité des grâces de Georgie a en effet confirmé le 12 septembre dernier la date de l'exécution du détenu de 39 ans, prévue pour ce mardi 23 septembre à 19h heure locale. Le directeur d'Amnesty International pour les Etats-Unis, Jared Feuer, cité par le journal 20 minutes s'est insurgé contre la décision du comité des grâces : "Nous sommes non seulement choqués, mais nous n'avons pas de mots pour qualifier ce qui s'est passé" a-t-il notamment affirmé.
Pour lui, "le cas Troy Davis est emblématique des problèmes que pose la peine de mort aux Etats-Unis : discrimination raciale, obstacles de procédure, intimidation de témoins (par la police), assistance judiciaire défaillante..." |
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Les avocats de Troy Davis avaient essayé de saisir la cour suprême pour qu'elle se prononce, pas sur le fond de l'affaire, mais pour qu'elle dise si le déroulement du procès était conforme à la constitution. Le problème est que les juges de la cour suprême sont en vacances et que leur réponse n'interviendra pas avant le 29 septembre prochain! Dans e fond, la cour suprême pense qu'il y a des décisions plus importantes que celle là. Dans tous les cas, si elle n'intervient pas, Troy Davis sera mort ce soir.
Sept des neuf personnes qui avaient témoigné contre Davis en 91 sont depuis revenues sur leurs aveux, plusieurs d'entre elles ayant avoué avoir ressenti la pression de la police pour qu'elles disent que Davis était coupable. Aucune preuve physique ne liait Davis au meurtre, et selon son avocat, plusieurs nouveaux témoins ont affirmé qu'un autre homme avait commis le crime.
Le soutien du pape Benoît XVI, celui de Desmond Tutu, de membres du congrès américain, de l'ex-président Jimmy Carter qui avait demandé que la peine soit commuée en prison à vie n'y a rien changé. Stephen Bright, professeur à la faculté de droit de l'université de Yale, a affirmé que le procès n'avait pas été équitable, et que personne ne pouvait affirmer avec certitude que Troy Davis était coupable : "En fait, il est probable qu'il n'est pas coupable" a t-il dit. |
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