
Le Président de la République togolaise, Faure Essozimna Gnassingbé, a reçu lundi au palais de la présidence, les différentes congrégations religieuses du pays, en prélude à la mise en place de la Commission "Vérité Justice et Réconciliation", préconisée depuis 2008 et qui devrait être dirigée par une figure religieuse, a t-on appris de sources officielles.
Les Togolais, dans leur majorité, ont souhaité que cette Commission soit présidée par une personnalité religieuse, ce qui a motivé cette consultation du chef de l'Etat avec les responsables de plusieurs congrégations, notamment l’Eglise méthodiste, le Conseil chrétien du Togo, l’Eglise catholique et l’Union musulmane.
La mise en place de la Commission "Vérité Justice et Réconciliation" a été recommandée par un rapport sur les consultations nationales remis aux autorités togolaises le 11 septembre 2008 par le repésentant au Togo du Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme (HCDH), Musa Gassama, dont l’institution a piloté les enquêtes.
Ces Consultations officiellement lancées le 15 avril 2008 par les autorités togolaises, avaient pour but de "donner l’opportunité aux Togolais de s’exprimer sur les mécanismes de vérité, justice et réconciliation". De mai à juillet, rappelle-t-on, une équipe technique, avec l’appui du Haut Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme (HCDH), a sillonné le pays pour recueillir les avis, les recommandations des populations pour "un consensus national basé sur les mécanismes de vérité, justice et réconciliation" après les longues et multiples crises socio-politiques qui ont miné la vie du pays.
Pour l’heure, aucun nom n’est privilégié ni aucune congrégation religieuse n’émerge pour assumer cette importante tâche devant aboutir à la réconciliation des Togolais, surtout après les violences politiques qui ont émaillé la présidentielle de 2005 et ayant fait plus de 500 morts et des milliers de blessés, selon un rapport de l’ONU. |