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le président zimbabwéen Robert Mugabe
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AFP |
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Acculé par la communauté internationale qui lui attribue la descente aux enfers du Zimbabwe et réclame son départ pur et simple du pouvoir, Robert Mugabe a accusé les Etats-Unis et le Royaume-Uni d’envisager une invasion de son pays. Le président zimbabwéen, a balayé toute idée d’abandon du pouvoir suggéré par les appels de la communauté internationale. George Charamba, porte-parole de M. Mugabe, soutient dans le journal The Herald :
"Ils sont aussi déterminés à s'assurer qu'il y aura une invasion du Zimbabwe mais sans qu'ils aient à y participer. Dans ces circonstances, rien ne les arrêtera". Il a accusé l’occident de se servir de la crise alimentaire et de l'épidémie de choléra, qui sévissent au Zimbabwe, pour essayer de traduire le gouvernement en place devant le Conseil de sécurité de l'ONU : "On ne serait pas surpris qu'ils déclenchent une " mission" avec les Nations unies", a-il –dit.
La communauté internationale multiplie les appels à l'encontre de Mugabe. Après la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, le Botswana, la France par la voix de son président Nicolas Sarkozy, a joint sa voix aux précédentes pour dire que :"Mugabe doit partir". À l'occasion du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, Sarkozy a affirmé entre autre dans son discours :
"Toutes les discussions ont été engagées, et hommage soit rendu à l'Afrique du Sud et au président sud-africain Thabo Mbeki, mais il est un moment où, quand un dictateur ne veut pas entendre, ne veut pas comprendre, alors j'entends moi-même que les chefs d'État et de gouvernement doivent cesser de discuter (...) Il est temps de dire à M. Mugabe : vous avez assez pris en otage votre peuple, les habitants du Zimbabwe ont le droit à la liberté, à la sécurité et au respect". Il y a quelques jours, Condolezza Rice a déclaré que "le temps était plus que venu" pour Robert Mugabe de se retirer.
Manifestement la pression internationale pour obtenir le départ de Robert Mugabe ne suffit pas à le décider à abandonner son fauteuil présidentiel. Il avait déjà protesté à l’appel vendredi dernier de Condoleezza Rice en réaffirmant sa "souveraineté". |