Dénommé «la contre initiative citoyenne», ce Sommet est portée par de nombreuses organisation maliennes et africaines sur initiative de la coalition africaine dette et développement (C.A.D-Mali).

Il se traduira par l’organisation d’un colloque de deux jours, d’une conférence de presse et d’un concert populaire auquel participeront de nombreuses associations et organisations de la société civile du Mali, d’Afrique et d’Europe.

Du côté africain, les organisateurs comptent sur la participation de la RADDHO du Sénégal, du FNDP de la Cote d’Ivoire, du mouvement Burkinabé des droits de l’Homme et des peuples, de la ligue Tchadienne des droits de l’homme, de la ligue Togolaise des droits de l’Homme, du RODADHD du Niger et du FLAM de la Mauritanie.

Outre les participants africains, «la contre initiative citoyenne» compte sur une forte participation Européenne. En effet, de nombreuses associations et organisations de la société civile européenne sont attendues.

Ce sont : Survie, Agir ici, ATTAC, CRID, CEDETIM-IPAM, secours catholique, CCFD, peuples solidaires, Fédération des Congolais de la diaspora, Terre des Hommes France...

C’est depuis 1994, sous l’impulsion de nombreuses organisations françaises et africaines, que des rencontres citoyennes se tiennent en marge des Sommets Afrique-France.

Selon les initiateurs, ces rencontres ont pour objectif de rappeler que les relations franco-africaines ne doivent pas être une simple clause de style, de formules diplomatiques convenues, ni même un forum d’aliénation et de subordination.

«Elles donnent l’occasion de formuler des revendications concrètes sur les question de droits humains, de dette, de Coopération militaire, Commerciale, de Commerce mondial, de migrations...» a déclaré Nouhoum Keïta, Secrétaire à la Communication de la coalition des alternatives Africaines dette et développement.

Selon lui, le Sommet alternatif citoyen de Bamako va interpeller les dirigeants de France et d’Afrique afin qu’ils prennent des décisions qui répondent aux aspirations de leurs peuples.

Il a aussi indiqué qu’il permettra de créer un espace alternatif populaire pour la mobilisation, la réflexion et l’organisation de tous les mouvements sociaux qui s’opposent aux politiques qui renforcent le néolibéralisme et l’hégémonie des marchés.

«Il dénoncera les réseaux de connivence, les porteurs de valise, les sectes mafieuses et oligarchies financières qui instrumentalisent les relations entre nos peuples, organisent des élections truquées, bloquent les sanctions populaires, créent l’instabilité politique et les violences et érigent la corruption en mode de gestion politique et économique dans nos Etats», a-t-il déclaré.

Il a conclu que le Sommet alternatif citoyen se veut un espace de résistance au néocolonialisme, au néolibéralisme et à la démocratie tropicalisée.

Nouhoum Keïta estime enfin que le Sommet alternatif citoyen sera un espace de construction d’alternatives pour un autre Sommet Afrique-France.

Assane Koné