Un étudiant afrobrésilien bénéficiaire des quotas réagit à des propos racistes
Par guyzoducamer, dimanche 4 mai 2008 à 15:37 :: Actualités :: #2420 :: rss
Contre tous les préjugés, Ronden Nunes de Jesus, 22 ans effectue le 6ème semestre du cours de médecine de l’Université Fédérale de Bahia (Ufba) et effectue un stage à la Fondation Oswaldo Cruz (Fiocruz) liée au Ministère de la Santé.
Luisa Torreão Traduit du Portugais par Guy Everard Mbarga
Élève de l’école publique, il fut l’un des premiers bénéficiaires des quotas pour afrodescendants à entrer à la faculté en 2005. Bahianais de naissance et de cœur, Ronden est issu d’une famille à faible revenu et avait fait la une des nouvelles à la période du concours d’entrée à l’université (vestibular), alors qu’il travaillait avec sa mère dans un lave auto. Jusqu’à présent, il vit avec elle et son plus jeune frère dans le quartier de Cajazeiras.
Ronden a eu un “choc” en rentrant à l’Ufba, du fait de la différence au niveau de l’établissement et de la densité des sujets.
“J’ai eu de la difficulté au premier semestre, mais je me suis adapté et par la suite j’ai remonté la pente et je me suis adapté”, dit-il. Aujourd’hui, il trouve le cours simple, mais il reconnait qu’un engagement total est nécessaire et que les étudiants bénéficiant de quotas ne réussissent pas toujours, car ils doivent également occuper un emploi.
“Il devrait exister un programme de soutien aux bénéficiaires des quotas. Je vois beaucoup de camarades qui ont de la difficulté”, estime-t-elle. Disposant d’une bourse de Fiocruz où il effectue une recherche sur l’hépatite C, il est l’un des rares qui réussissent à ne pas s’écarter des études et à être encore en contact avec la pratique.
Le jeune homme raconte qu’il n’a jamais subi le préjugé dans le cours et que s’il y a une différence entre lui et les autres étudiants non bénéficiaires des quotas, elle est seulement financière.
Du point de vue de la performance académique, il se sent égal aux autres. C’est la raison pour laquelle, lorsqu’il a appris les déclarations du coordinateur du collège de médecine Antônio Natalino Dantas, il les a simplement considérés comme étant racistes. “C’est totalement absurde”, dit-il. Pour Ronden, la faculté est bonne et la performance des étudiants s’approche de l’excellence. Concernant l’Enad qui est un examen obligatoire, l’étudiant croit qu’il est possible qu’il y ait eu un boycott qui a conduit à une faible moyenne pour ce cours.
Au sujet des critiques sur le QI des populations de Bahia, Ronden les réfute en indiquant que “le bahianais a une très grande créativité. Malgré les inégalités sociale et le manque d’opportunités finissent par empêcher que l’on explore son véritable potentiel”.
http://www.atarde.com.br/vestibular/noticia.jsf?id=875847
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