La succession de Rokhaya Sèye Samaké à la tête du mouvement des femmes de Louga est ouverte depuis quelques jours. Si la tâche de sa remplacente est partie pour être des plus ardues compte tenu de la forte personnalité de la disparue et de son action politique qui fut à tout point de vue consensuelle, il reste qu’elles ne sont pas nombreuses les femmes à se bousculer aux portillons pour occuper le siége laissé vacant par celle qui fut la mère du Parti Démocratique Sénégalais dans le Ndiambour.



En dehors de la candidature de Adja Ndèye Fall, adoubée par les responsables politiques régionaux de Louga, aucune candidature sérieuse n’est venue perturber le schéma déjà tracé par la direction du PDS de la capitale du Ndiambour. Compte tenu des états de service de la future responsable des femmes, les libéraux de Louga s’acheminent à coup sûr vers une transition dans la douceur. En effet, avec plus de 53.000 inscrits, la ville de Louga reste un enjeu politique de taille. Face aux tentatives de retour du Parti socialiste aux affaires et qui a régné sans partage dans cette ville, la tâche pour la future patronne des femmes de Louga risque d’être prométhéenne, même si les libéraux sont assurés de leur victoire. Une raison suffisante pour que Adja Ndèye Fall, plaide pour «le renforcement de la cohésion entre les responsables libéraux», selon elle gage du «succès de leur leader, Me Abdoulaye Wade aux futures élections de 2007». Selon elle, «le Pds est un parti ouvert. Tout le monde a sa place dans le parti. Pour gagner le pari de 2007, nous devons faire de l’élargissement des bases du parti un crédo», a-t-elle lancé. Interrogée sur la mission qui l’attend à la tête du mouvement des femmes de Louga, elle affirmera «qu’il s’agira de continuer l’œuvre entamée par Rokhaya Séye Samaké, même si c’est difficile compte tenu de son envergure pour la victoire du président de la République dans tout le Louga». Elle prône une nouvelle approche qui met davantage l’accent sur «l’indépendance financière des femmes dans un contexte local marqué par la précarité, alors que plusieurs possibilités et débouchés existent». Selon Adja Ndèye Fall, «Les femmes en tant que fer de lance du PDS ne doivent pas être en reste dans les mutations socio économiques qui rythment la marche du pays». Ainsi fait t-elle savoir, au delà de la formation politique, compte des échéances électorales qui se profilent à l’horizon, elle compte s’appuyer sur l’immense leg laissé par Rokhaya Séye Samaké pour mieux raffermir les relations entre les femmes de Louga» Aussi juge t-elle que la priorité actuelle «reste le Congrès national des femmes du PDS pendant lequel la région de Louga doit marquer son empreinte par une mobilisation exceptionnelle»

Pape Sadio THIAM