Les responsables libéraux se sont encore donnés en spectacle, hier, à l’occasion des investitures pour la députation qui se sont tenues à l’hôtel Méridien Président. En effet, dans leur guerre de positionnement dans la région de Louga, le député libéral Amadou Galo Ndiaye et Samba Khary, secrétaire général de la commune de Louga, se sont livrés à de chaudes empoignades accompagnées d’injures dignes de vulgaires chiffonniers dans les coulisses de l’Hôtel. Il a fallu l’intervention de leurs proches pour les départager. Cela, sous l’air médusé des autres militants et des journalistes. «C’est vraiment honteux pour le parti», s’émeut une militante libérale. Quelques instants plus tard, Ousmane Masseck Ndiaye, le directeur des structures du Pds qui présidait les investitures pour la région de Louga viendra constater ce charivari. Et là, c’est son garde du corps, témoin des faits, qui va raconter à son «patron» le film de l’incident : «C’est Samba Khary qui a insulté le premier Amadou Galo Ndiaye et ce dernier a repliqué. Ensuite ils se sont mis à se bagarrer», témoigne le bodyguard du ministre du Transport aérien. Insolite ! Interrogé sur les raisons de cette rixe, le député Amadou G. Ndiaye s’est limité à dire que Khary est son «adversaire politique». Sans plus d’explication.

Visiblement dépassé par la tournure des événements, M. Ndiaye s’éclipse. Quant à Samba Khary, il n’a pas voulu piper mot. Mais, selon certains militants de Louga, cette querelle est due au fait que «chaque responsable politique veut faire passer sa liste pour les investitures aux élections législatives prochaines». Lesquelles listes seront soumises à l’approbation de la direction du Pds. Interpellé sur ce spectacle, Ousmane Masseck Ndiaye, qui se voit remettre plusieurs listes, minimise: «C’est normal. Ce sont des guerres de positionnement». Finalement, les deux responsables libéraux lougatois vont fumer le calumet de la paix à la sortie de l’hôtel grâce à la médiation du sacré garde du corps de M. Ndiaye qui déclare : «C’était un malentendu, c’est tout.»

Par El H. Daouda L. GBAYA - Stagiaire -