Les manifestants arrêtés lors de l’inauguration par le chef de l’Etat du Palais de Justice de Louga et qui étaient en garde à vue au commissariat de Louga ont été placés sous mandat de dépôt et déférés hier au Parquet. Au nombre de 24 dont le responsable des Jeunes socialistes, Cheikhou Omar Kassé, ces manifestants et un garçon âgé de moins de 15 ans, après audition jeudi dernier par les éléments du commissaire Bassamba Camara de la Sûreté urbaine de Louga, resteront encore dans les liens de la prévention. Et cela malgré la médiation des responsables socialistes et l’insistance des élèves qui ont débrayé, le dossier ne connaîtra pas de suite favorable. Les mis en cause devront répondre des actes de sabotage lors de l’inauguration de la maison judiciaire de la région par le chef de l’Etat.

Après la constitution d’un pool d’avocats du Parti socialiste pour plaider leur cause, les populations sont en train de se mobiliser pour obtenir la libération des prévenus. Hier, les élèves de la localité de Guéoul avaient abandonné les classes pour se retrouver dans la rue et manifester ce qu’ils appellent « l’arrestation arbitraire de jeunes » à Louga.

La député Aminata Mbengue Ndiaye, ancien maire de la ville, crie au scandale dans un pays qui se dit démocratique. Car, selon elle, l’idée des brassards rouges a été lancée par le président Abdoulaye Wade. Voulant se constituer même prisonnière, la responsable des femmes s’était vue opposer « une fin de non-recevoir » par les forces de l’ordre.

Pape GUEYE ET CHEIKH MALICK COLY



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