Les infirmiers chefs de postes de santé, les médecins et autres sages-femmes du district sanitaire et de l’hôpital régional de Louga ont décidé, mardi, de poursuivre la rétention d’informations sanitaires et le boycott du monitoring jusqu’au paiement de leurs primes de motivation trimestrielle. Les représentants syndicaux de l’antenne départementale du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS), parlant au nom des quelque 75 agents des 35 postes de santé, du centre de santé et de l’hôpital ont donné l’assurance que le mouvement ne cessera qu’avec le paiement des primes de motivation trimestrielle. La prime de motivation trimestrielle arrêtée à 300.000 FCFA par agent, le statut du personnel des établissements de santé et l’érection de l’ENDSS en institut national et le relèvement du niveau de recrutement sont les trois points non encore respectés sur les dix contenus dans les protocoles d’accord signés en 2004 avec le Gouvernement, a indiqué le secrétaire administratif de l’Union départementale du SUTSAS, Yaya Sané.

’’Nous n’avons pas perçu la prime du dernier trimestre de l’année écoulée et à quelques jours de la fin du premier trimestre de 2007, nous ne sommes pas sûrs de recevoir notre dû’’, a indiqué le secrétaire général adjoint de la sous-section départementale SUTSAS, Daouda Camara, qui n’écarte pas d’user de sit-in et de grèves perlées pour obtenir gain de cause.

Pour Yaya Sané, le fait de ne plus présenter les rapports mensuels au niveau du district et de ne plus faire d’évaluation semestrielle des activités des postes de santé veut dire qu’il sera difficile voire impossible d’apprécier la situation sanitaire dans le département et la région. Il sera également difficile voire impensable d’élaborer, sans monitoring, un quelconque plan d’action encore moins d’apprécier le Programme élargi de vaccination (PEV), a ajouté M. Sané. APS