Aujourd’hui encore quand Robert .Bourgi, le monsieur Afrique de Sarkozy dit que : « Ali Bongo est son candidat », qui peut douter de son ’influence

quand on connait le pouvoir opérationnel de la cellule africaine élyséenne sous la 5ème république ? Comment s’étonner ? Jean de la guérivière (journaliste au monde, auteur des « fous d’Afrique »), quelqu’un d’assez complaisant vis-à-vis de la françafrique, rappelait qu’en 1998 une mission d’observateurs Français s’est rendu au gabon pour surveiller la régularité du scutin lors des présidentielles. Qui organise ce voyage? Robert Bourgi avocat du président Bongo depuis plus de 20 ans et déjà conseiller de l’Elysée pour les affaires africaines. La lettre dans laquelle il rend compte des préparatifs au chef de l’état gabonais commence par un savoureux « Bonjour Papa » et se termine ainsi « Allez Papa, vous nous reviendrez à Paris en triomphateur des élections. Dieu vous garde. Votre fidèle et respectueux Robert. » En clair, en donnant du « papa » à Omar, Ali Bongo a tout du « frère » pour lui ! Ecouter Robert sur http://www.voxafrica.com/fr/p/news/headlines/gabon-les-revelations-exclusives-de-robert-bourgi

Pour ceux pas encore convaincus de l’incroyable duplicité et cynisme de nos dirigeants en matière de magouille électorale en terre d’Afrique, lisez ce communiqué de Survie France pour les élections récentes de sassou Nguesso au congo Brazzaville. L’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH) qui a organisé une mission d’observation électorale et rendu un rapport documenté conclut : « Cette élection présidentielle, vu le très faible taux de participation, les fraudes et irrégularités constatées, n’a été ni juste, ni transparente et équitable ; et n’a pas exprimé la volonté du peuple congolais » (1). Cependant une certaine Coordination des observateurs franco-africains (COFA) juge, elle, le scrutin « globalement satisfaisant » au prétexte que « les standards européens ne sont pas à adapter au Congo ». Cette coordination, présidée par Jean-Michel Fourgous, député-maire UMP d’Elancourt (France), comprend, entre autres, Jean-François Mancel, député de l’Oise, Lev Forster et Pierre André Gaborit, tous deux avocats à la Cour de Paris et Ari Ben Acoune, directeur des services d’une communauté d’agglomération. Jean-Michel Fourgous et Jean-François Mancel s’en sont pris également, dans un communiqué, au chef de la délégation de la Commission Européenne au Congo, M. Miguel Amado pour ses « propos partisans ». M. Amado avait déclaré que l’une des raisons pour lesquelles l’UE n’avait pas envoyé d’observateurs à la présidentielle congolaise était le gonflement du fichier électoral. Selon lui, le fichier électoral a été gonflé de plus de 60% avec 2,2 millions d’électeurs pour une population de 3,6 millions d’habitants. Parmi les observateurs, M.M. Jacques Toubon et Patrick Gaubert, députés européens, ont déclaré : « Le matériel électoral était bien sur place dans les bureaux de vote, les listes d’émargement étaient disponibles et les représentants locaux de la Conel commission nationale électorale mise en place par Sassou Nguesso étaient équipés de téléphones portables pour parer à tout problème ». Le soutien impudent apporté par ces hommes politiques et juristes français à la propagande du dictateur Sassou Nguesso constitue une agression à l’égard du peuple congolais bâillonné et opprimé. Une manifestation de protestation contre cette parodie d’élection a en effet été violemment réprimée à Brazzaville le 15 juillet. L’Observatoire congolais des droits de l’Homme dénonce également « le harcèlement des journalistes étrangers venus à Brazzaville couvrir cette élection et la confiscation du processus par le gouvernement qui une fois de plus vient de confirmer à l’opinion publique nationale et internationale son manque de volonté d’instaurer une véritable démocratie dans le pays. »

Il est trop tôt pour décortiquer la fraude électorale au Gabon mais il est important de comprendre que si les français ne connaissent pas bien M. Bourgi, les gabonnais ,eux , savent à leur dépend le savoir faire de ce monsieur et de ses réseaux en matière électorale.