
Johnny Halliday, la mégastar française, après s’être volontairement exilé en Suisse pour raisons fiscales, semble être revenu à de meilleurs sentiments pour la France, sa mère patrie. Il était, le 6 mai dernier, accompagné de son épouse dans l’intimité du Fouquet’s, le célèbre restaurant parisien, pour féliciter le nouveau président élu.
Johnny de retour au bercail, bonne nouvelle pour plus d’un Français. On peut pourtant se demander si, a l’occasion, d’autres "peoples" ne prendront pas le chemin inverse, celui de l’exil volontaire. Le Franco-camerounais Yannick Noah, vainqueur dans les années 80 de Roland Garros et vedette de la chanson de son état, pourrait se retrouver dans cette inconfortable situation. C’est lui, vous vous rappelez, qui avait dit un jour « si Sarko passe, je me casse » pour marquer son désaccord avec les thèses jugées par certains, racistes et xénophobes de l’alors prétendant à l’Elysée.
Et le futur président de la République, qui n’était encore que simple candidat, avait jugé regrettable que des gens, qui prêchent la tolérance, en manifestent si peu à l’égard de ceux qui ne partagent pas leurs idées.
Alors, maintenant que le sort en est jeté, on se demande ce que devient le beau Yannick qui, soit dit en passant, fait partie des personnalités les plus aimées des Français. Ira-t-il rejoindre son fils, champion de basket dans une université outre atlantique ou alors retrouvera-t-il ses racines africaines ?
Rabi Mitibkèta
L’Observateur Paalga
www.lefaso.net
Nota Quelques grioonautes vigilants nous ont mentionné les faits suivants :
la petite phrase de Noah, bien que censurée, avait fait grand bruit et fortement déplu au candidat UMP, qui en a parlé dans son livre Témoignage. Interrogé par Les Grandes Gueules de RMC, le chanteur a tenu à faire une mise au point : "Dans son bouquin, il a raconté que je pouvais me casser tant que je voulais parce que je n'habitais pas ici, de toutes façons, mais en Suisse. Ce sont ses potes qui habitent en Suisse, pas moi ! Moi, j'habite en France. Je me suis dit : j'espère qu'il est mieux renseigné pour les sans-papiers qu'avec moi ! Parce que, pour se planter avec moi... Je suis quand même vachement visible !" (...)
L'ancien tennisman est revenu sur son propos : "Non, je ne me casse pas. S'il passe, je pense qu'il y aura le feu, donc il faut rester. Il y a des moments où il faut que chacun prenne ses responsabilités." |