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Marion Jones en juin 2006
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Sept ans après avoir remporté 5 médailles aux Jeux Olympiques de Sydney (3 d'or), et signé des contrats lucratifs avec de grandes marques, l'ex-championne du sprint américaine Marion Jones est fauchée.
Lourdement endettée, essayant de combattre des jugements rendus par les tribunaux, sa situation a été révélée par le Los Angeles Times qui a eu accès à des documents déposés par Jones lors de batailles judiciaires. Cette dernière a affirmé que la "valeur liquide totale de ses actifs dans le monde" était de 2000 dollars (1500 euros), ce qui signie prosaïquement qu'elle n'a plus que 1500 euros sur ses comptes en banque.
L'année dernière, une banque a saisi sa résidence d'une valeur de 2,5 millions de dollars située dans le quartier de Chapel Hill, où elle avait pour voisin Michael Jordan. Elle a également été forcée de vendre deux autres propriétés, parmi lesquelles une qu'elle avait achetée pour sa mère, afin d'obtenir de l'argent en cash et payer certaines de ses dettes.
Les ennuis financiers de Jones avaient éclaté au grand jour lorsque cette dernière avait déposé plainte contre Dan Pfaff, un de ses ex-coachs pour rupture de contrat. Ce dernier a répliqué et finalement gagné son procès contre l'athlète pour 240 000 dollars d'indemnités non payées et de frais de procédures. L'avocat de Pfaff a interrogé Jones, lui demandant sceptique :
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"Vous avez gagné pas mal d'argent pendant votre carrière. Où cet argent est t-il passé?" "Qui sait" lui a répondu Jones. "J'aimerais le savoir moi même. Dans les factures, les honoraires d'avocats, différentes choses pour maintenir le train de vie..." ajoutait t-elle.
Les ennuis sportifs de Jones ont commencé en 2003 avec l'affaire BALCO (Bay Area Laboratory Co-Operative) qui a jeté le trouble sur ses performances pour cause de dopage. Victor Conte, créateur de ce laboratoire, avait affirmé que Jones se dopait. En juin 2006, Jones avait été contrôlée positive à l'EPO après avoir disputé des courses aux Etats-Unis avant qu'une contre-expertise ne la déclare finalement négative.
Apprenant la nouvelle de son contrôle positif alors qu'elle était en Europe, elle avait néanmois regagné les USA et manqué de grands meetings européens, ce qui lui avait fait perdre environ 300 000 dollars. A son apogée, Marion Jones fut une des premières athlètes féminines à gagner plus d'un million de dollars par saison.
Elle touchait entre 70 000 et 80 000 dollars par course, et au moins 1 million de dollars supplémentaires par an provenant de contrats de sponsoring et de bonus pour ses performances en meeting. Marion Jones n'a pas encore disputé de courses cette année.
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