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Guillaume Soro sort indemne d'un attentat à la roquette |

Le Premier ministre du gouvernement ivoirien de consensus, Guillaume Soro est sorti indemne d'un attentat à la roquette qui visait son avion, vendredi matin à Bouaké, le Quartier général de l'ex-rébellion des Forces nouvelles, selon sources concordantes, dans la capitale économique et administrative.
Selon ces sources, c'est à l'instant où l'appareil transportant M. Soro se posait sur le tarmac de l'aéroport de Bouaké qu'un groupe d'individus armés non identifiés a ouvert le feu, en tirant précisément des roquettes de RPG 7, tuant sur le coup trois gardes de corps du chef du gouvernement et blessant un nombre indéterminé de personnes. Un passager a eu la tête arrachée par un projectile et quatre personnes au total ont trouvé la mort.
M. Soro a été immédiatement évacué en lieu sûr par sa garde rapprochée, composée essentiellement d'éléments de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, mais jusqu'à la mi-journée des tirs sporadiques pouvaient être entendus sur le parcours menant de l'aéroport au centre-ville.
L'état-major des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) a immédiatement mis ses troupes en état d'alerte maximale et a fait boucler les principaux carrefours de la ville, créant un début de panique parmi la population. Le chef du gouvernement, qui était accompagné de quatorze magistrats, se rendait dans la capitale du Centre de la Côte d'Ivoire pour procéder à l'installation de la cour d'Appel de Bouaké, fermée depuis le déclenchement de l'insurrection armée du 19 septembre 2002.
La veille, dix-huit autres magistrats ont été officiellement installés à Abidjan et dans sa banlieue, dans la perspective de la reprise des audiences foraines, censées délivrer des extraits de naissance ou des jugements supplétifs à plusieurs centaines de milliers d'Ivoiriens et d'étrangers nés en Côte d'Ivoire, qui en sont dépourvus.
Si l'on se perd en conjectures sur le mobile de cette tentative d'assassinat sur la personne du jeune Premier ministre ivoirien, dont on ne connaît pas encore les auteurs et les commanditaires, en revanche il n'échappe à personne ici que le leader de l'ex-rébellion avait maille à partir avec certains chefs de guerre qui n'ont pas véritablement accepté l'Accord de paix de Ouagadougou, qu'il a signé, le 4 mars dernier, avec le président Laurent Gbagbo.
Mais ce n'est manifestement pas la seule piste à explorer. Il y a en effet, dans le camp présidentiel des irréductibles qui n'ont accepté cet accord que du bout des lèvres et qui proclamaient, il n'y a pas si longtemps, qu' "un bon rebelle est un rebelle mort".
Le sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit "IB", l'ex-mentor de la rébellion, qui a été évincé de la direction du mouvement par Guillaume Soro, au terme d'affrontements particulièrement meurtriers qui ont fait plusieurs dizaines de morts, essentiellement dans son camp, a récemment décrété une véritable "fatwa" contre le leader des Forces nouvelles dont il a dénoncé la "trahison" au lendemain de la signature de l'Accord de paix de Ouagadougou.
M. Soro a été nommé au poste de Premier ministre en mars dernier suite à l'accord de paix signé avec le président Laurent Gbagbo au début du même mois à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. |
La CEDEAO et la France condamnent l'attaque contre Guillaume Soro |
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L'évacuation de Guillaume Soro
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abidjan.net |
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La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a condamné l'attaque perpétrée vendredi matin contre l'avion qui transportait le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, dans la ville de Bouaké située au Nord du pays.
M. Soro est sorti indemne de cette attaque qui a fait quatre morts à Bouaké. La CEDEAO a présenté dans un communiqué "ses sincères condoléances aux familles éplorées et compatit à la douleur des personnes blessées dans cette attaque".
"Cette attaque sape le processus de paix en cours en Côte d'Ivoire depuis le début de la signature de l'Accord de Ouagadougou sous l'égide du président actuel de la CEDEAO, le président Burkinabé, Blaise Compaore", ajoute le communiqué. La CEDEAO a toutefois réaffirmé son soutien au peuple ivoirien et son engagement à travailler pour la réussite du processus de paix dans le pays.
Elle a invité toutes les parties impliquées dans le processus de paix à continuer à travailler pour la mise en œuvre de l'Accord de Ouagadougou en vue de réunifier le pays et réconcilier le peuple ivoirien.
De son côté, le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, a condamné un "lâche attentat". L'ONU, l'Union européenne, et les chefs d'Etat ouest africains ont également condamnés l'attentat. Laurent Gbagbo et Guillaume Soro décidé de poursuivre le processus de paix malgré l'attentat. Un proche du président ivoirien a déclaré qu'on assistait là "aux derniers soubresauts sur le chemin de la paix qui est irréversible".
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