
L'état-major des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) a annoncé, vendredi à Abidjan, la mort du soldat Traoré Seydou dit Imam, présenté comme le premier responsable des affrontements qui avaient éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi, visant à prendre le contrôle de Bouaké (fief de l'ex- rébellion), et le "cerveau" de l'attentat contre l'avion du Premier ministre Soro Guillaume.
"Les premières informations obtenues font de Traoré Seydou dit l'Imam, le cerveau de l'opération qui visait à s'emparer de Bouaké. Il était le coordinateur central du complot, le lien direct et l'homme de main du sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit IB, à Bouaké. Ces mêmes informations font état de ce que Traoré Seydou dit l'Imam était l'un des cerveaux de l'attentat du 29 juin contre l'avion transportant le Premier ministre et sa délégation", indique un communiqué de presse des FAFN.
Le document souligne que la mort de Traoré est intervenue lors d'une embuscade tendue par des "individus fortement armés" contre une patrouille des Forces nouvelles en mission, "conformément au dispositif sécuritaire mis en place depuis le 26 décembre 2007, pour parer à toute action subversive".
L'état-major de l'ex-rébellion annonce, par ailleurs, l'arrestation de plusieurs personnes, et l'ouverture d'une enquete pour "élucider tous les paramètres de cette énième tentative de déstabilisation qui visait à anéantir le processus de paix en Cote d'Ivoire".
On rappelle qu'en l'intervalle d'une semaine, la ville de Bouaké, le fief de l'ex-rébellion des Forces nouvelles, située dans le centre de la Côte d'Ivoire, a été le théatre de deux manifestations d'humeur d'un millier de soldats, mécontents de n'avoir pas perçu leurs primes, et des "dozos", les chasseurs traditionnels qui entendaient être pris en compte dans l'Opération de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR).
A signaler que dans un communiqué rendu public le même jour à Abidjan, les partisans du sergent-chef IB réfutent toute responsabilité de ce dernier dans ces évènements, et accusent au contraire les Forces nouvelles d'avoir "froidement massacré 12 personnes soupçonnées d'être des partisans d'Ibrahim Coulibaly", et de se livrer à "une épuration de tous ceux qui sont supposés ou taxés d'être ses proches". |