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Guillaume Soro
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Le Premier ministre du Gouvernement ivoirien de consensus, Guillaume Soro, a déclaré, mardi à Bouaké, le quartier général de l'ex-rébellion des Forces nouvelles, qu'il connaissait le commanditaire de l'attentat à la roquette perpétré contre l'avion qui le transportait, vendredi dernier, dans la capitale du Centre.
"C'est un attentat, et nous savons qui l'a fait. Il y a des pistes et je ne vais pas devancer les enquêtes. J'ai fait le point des investigations avec le général Bakayoko (ndlr : chef d'état-major général des forces armées des Forces nouvelles). Il y a des gens qui ont été arrêtés. Nous avons des éléments", a notamment révélé M. Soro qui s'adressait à un groupe d'hommes politiques venus lui présenter leur soutien et leur compassion.
"Mais avec ces éléments-là, il faut que l'enquête internationale aille vite, parce que ce n'est même pas compliqué pour nous, car nous avons pris du matériel. Donc cette enquête devrait aller vite, et on devrait conclure là-dessus. Je veux que cette enquête aboutisse pour que plus jamais cela ne se reproduise", a ajouté M. Soro qui a tenu à mettre hors de cause certains de ses ex-chefs de guerre dont les noms sont régulièrement cités dans la presse proche du pouvoir.
"Aucun de mes chefs militaires n'est mêlé à cette affaire. Ce sont des gens qui ont été envoyés. Ce sont des professionnels. On veut brouiller les pistes, mais je ne me laisserai pas distraire", a indiqué le Premier ministre qui a souligné que, contrairement aux allégations parues dans certains journaux, il "maîtrise bien" ses hommes.
M. Soro a annoncé qu'il regagnerait Abidjan dès la semaine prochaine et, qu'en accord avec le chef de l'Etat, M. Laurent Gbagbo, il convoquera un Conseil des ministres spécial pour "mieux donner l'espoir aux Ivoiriens et mieux se réengager dans la voie de l'application de l'Accord de Ouagadougou".
On rappelle que le vendredi 29 juin dernier, un groupe d'individus armés non identifié a attaqué, à coups de roquettes, l'avion de commandement de la présidence de la République qui transportait le chef du gouvernement, des membres de son cabinet et quinze magistrats qui devaient être installés à la Cour d'appel de Bouaké, en prévision de la reprise des audiences foraines, censées délivrer des extraits de naissance et des jugements supplétifs à des millions d'Ivoiriens et d'étrangers nés en Côte d'Ivoire.
Si M. Soro Guillaume est sorti indemne de l'attentat, qui n'a toujours pas été revendiqué, celui-ci a fait quatre morts et plus d'une dizaine de blessés dont certains restent dans un état critique.
L'annonce de l'attaque de l'avion du Premier ministre a suscité une vive émotion à travers tout le pays. L'attentat a été condamné par la ommunauté internationale, l'Union africaine, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et par l'ensemble de la classe politique ivoirienne, dont des délégations se succèdent, depuis quelques jours, à Bouaké. |