
Nicolas Sarkozy a quitté Libreville vendredi, après avoir effectué un mini-tournée africaine éclair. Il avait commencé par la Libye, puis avait enchainé avec Sénégal (temps fort de la tournée avec son discours à l'adresse de la jeunesse), avant d'aller rendre visite au "doyen" Omar Bongo Ondimba.
Critiqué pour avoir parlé de rupture, mais en suivant quasiment à l'identique les pas des précédents présidents français, Nicolas Sarkozy a expliqué que "Le Gabon n'était pas le pays qui avait le plus à rougir du point de vue de la démocratie interne".
Il a aussi expliqué son arrêt à Libreville par le fait que le Gabon était "un partenaire privilégié de la France, au delà des alternances politiques". Il a ajouté qu'Omar Bongo était "le doyen des chefs d'Etat africains, une chose qui compte".
Pour Nicolas Sarkozy, les enquêtes judiciaires récemment ouvertes à l'encontre d'Omar Bongo et Sassou Nguesso, accusés d'avoir acquis leur patrimoine immobilier avec de l'argent détourné, ne doivent pas avoir d'effets sur les relations bilatérales entre la France et le Gabon.
Au Sénégal, Nicolas Sarkozy avait reçu l'opposition sénégalaise. Mais s'est abstenu de répéter son geste au Gabon. Il a expliqué ce fait en disant qu'il avait reçu une demande d'audience de la part de l'opposition sénégalaise, mais pas de la part de l'opposition gabonaise, ce que les principales formations de l'opposition gabonaise ont contesté, tout en regrettant de n'avoir pas pu rencontrer le président français.
Décidément touche à tout, Nicolas Sarkozy s'est posé en défenseur de la forêt équatoriale, affirmant que "la forêt était pour le Gabon et pour le monde une ressource extraordinaire et qu'il ne voulait pas qu'on pille la forêt africaine".
Le président français a affirmé qu'il se rendrait à nouveau sur le continent africain avant la fin de l'année 2007, au cours d'une visite qui inclurait cette fois l'Afrique du Sud, première puissance économique du continent. |