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La seconde vie de Robert L Johnson
30/07/2007
 

Milliardaire en dollars, Bob Johnson est devenu célèbre à la suite du rachat par le groupe Viacom de Black Entertainment Television (B.E.T), la chaîne de télévision qu’il a créée en 1980. Mais il n’a pas fini pour autant de faire des affaires puisqu'il est présent dans la finance, le cinéma ou l'hôtellerie ainsi qu'il l'a confié au magazine Black Enterprise
 
Par Paul Yange
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Grioo.com vous avait parlé de Robert L Johnson, fondateur de la chaîne BET (Black Entertainment Television) créée en 1980 et revendue en 2000 pour 3 milliards de dollars au groupe Viacom, un deal qui fit instantanément à l’époque de Bob Johnson "le Noir le plus riche du monde". En 2005, il a cessé toute fonction au sein de BET, mais n’a pas pris sa retraite pour autant.

Au cours des 18 derniers mois, Bob Johnson, 61 ans, a racheté plus de 100 hôtels Hilton et Marriott, pour plus de 1,7 milliard de dollars, créé un fonds de Private equity avec Carlyle Group, s’est aventuré dans le business des Hedge Fund (fonds spéculatifs NDLR) avec la Deutsche Bank, a ouvert une banque, Urban Trust (George Bush était présent à l’inauguration de la banque), et s’est associé avec les frères Weinstein, fondateurs des studios Miramax, pour créer "Our stories Films", un studio de cinéma qui produira des films à destination d’un public afro-américain.

Il a embauché quelques pointures pour diriger ses sociétés comme Rufus Rivers, ex managing Director chez Carlyle, Derek Saleeby, un spécialiste de la banque d’investissement qui a travaillé chez Citibank et Smith Barney, ainsi que la productrice Tracey Edmonds qui dirigera les activités de son studio de cinéma. Johnson explique que lors de rencontres avec des afro-américains travaillant dans l'industrie du divertissement, ceux-ci se plaignaient souvent en disant "pourquoi n'existe t-il pas de studios pour raconter nos histoires" (our stories), d'où le choix du nom de son studio de cinéma : "Our stories".

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Toujours désireux de faire des affaires, (il aurait pu choisir de jouer au golf jusqu’à la fin de ses jours), Johnson a préféré essayer de reproduire dans d’autres secteurs d’activité ce qu’il avait fait dans l’industrie du câble :

"Dans l’industrie du câble, j’ai trouvé un partenaire stratégique. Dans toutes les affaires que j’ai lancées, j’ai trouvé un partenaire stratégique. Dans le private equity, j’ai Carlyle, dans l’industrie hôtelière, j’ai Marriott et Hilton. Dans le hedge fund que j’ai monté, j’ai comme partenaire la Deutsche Bank. Dans mon équipe de basket, j’ai Michael Jordan comme partenaire. Ce que je sais bien faire c’est identifier les partenaires stratégiques qui veulent partager la vision que j’ai et qui veulent tirer profit des opportunités créées par cette vision. Donc la marque de fabrique "Robert L Johnson" ce sont des entreprises afro-américaines qui sont bien capitalisées, bien dirigées, et qui cherchent des opportunités stratégiques dans certains secteurs d’activité".

A la question de savoir comment il s’y prend pour attirer des partenaires prestigieux et gérer les relations avec ces partenaires, Bob Johnson répond :

"Ces partenaires prestigieux viennent vers des gens qui se sont en quelque sorte établis comme des marques qui ont une certaine réputation. Les gens qui font des affaires avec moi se disent : Bob Johnson est un homme d’affaires afro-américain qui a réussi. Il sait comment créer de la valeur, et il a travaillé des entreprises 'blanches' que nous connaissons et que nous respectons. Malheureusement pour les entrepreneurs afro-américains, la plupart des grandes firmes établies ne connaissent quasiment pas de Noirs".

 
 

Schématiquement, quatre facteurs conduisent les gens à faire affaire avec moi :

-Si je fais affaire avec Bob Johnson, tout le monde va me regarder et dire que c’est un deal intelligent, et le deal sera salué.

-Si Bob Johnson investit dans cette affaire avec son argent, il apporte autant de valeur que moi et pas par pure bonté. Il investit dans une affaire.

-il a prouvé qu’il savait attirer des gens talentueux capables de créer de la valeur et des retours sur investissement.

-Il est issu d’une minorité, et pour cela peut obtenir du soutien politique, social et moral.

Johnson affirme que ce qui l’attire dans certains secteurs c’est le fait qu’il connaisse suffisamment les gens pour être certain que ceux-ci adhèreront à sa vision, en d’autres termes, il s’investit dans un secteur quand il pense être à même d’y trouver un partenaire stratégique. D’autres facteurs rentrent également en ligne de compte : le secteur doit générer des cash flows significatifs, les sociétés reprises doivent devenir des sociétés possédées par une minorité, et il faut que le secteur soit un secteur qu’il connaisse.

 
 

Revenant sur les raisons de l’échec de sa tentative de reprise de US Airways et United Airlines, Johnson affirme avoir été soutenu par le congressionnal Black Caucus, un groupe de pression afro-américain au Congrès des Etats-Unis dont les membres ont signé une lettre avalisant la fusion entre les deux compagnies aériennes car elle "représentait une opportunité historique pour un afro-américain de devenir propriétaire d’une compagnie aérienne. Mais ce n’est pas à cause du deal lui-même que la reprise a échoué. C’est lorsque l’administration s’est mêlée de l’affaire que l’attorney general (procureur NDLR) a 'tué' le deal" déclare Johnson.

A la question de savoir pourquoi avec un partenaire aussi connu que le Carlyle Group, sa société de Private Equity a du mal à se voir confier des affaires de la part des fonds de pension, Bob Johnson répond : "il faut comprendre que le monde des fonds de pension est contrôlé par des consultants qui viennent de compagnies ‘blanches’ avec des employés blancs. Dans le monde des fonds de pension, les gens ont horreur du risque, ce qui est logique. Mais ils s’en tiennent à la notion que s’ils ne vous ont jamais confié d’argent, vous ne rentrez pas dans leurs plans. Donc l’idée c’est que vous êtes un aspirant gérant de fonds, et il vous confie une petite quantité d’argent pour que vous montriez que vous savez le gérer."

Avec Tracey Edmonds qui dirige son studio de cinéma  
Avec Tracey Edmonds qui dirige son studio de cinéma
 

"Ils peuvent le faire, mais ne le font pas forcément, et ne le feraient probablement pas si ce n’était pas obligatoire. Quand on sait qu’il y a une part significative des fonds qu’ils gèrent qui proviennent des minorités, c’est toute l’industrie des fonds de pension qui doit être examinée de près par les dirigeants politiques de ce pays, qu’ils soient noirs ou blancs."

Johnson mise sur son carnet d’adresses et ses connexions dans le monde politique pour écarter ce type d’obstacles :

"J’ai un excellent réseau de contacts dans le monde politique. Je sais que je peux faire le job, je sais que j’ai des managers talentueux, donc les fonds de pension ne peuvent pas me dire ‘non’ sans une excellente raison. Et s’ils me disent non sans bonne raison, j’appelle les dirigeants politiques et je leur déclare : expliquez moi donc pourquoi avec tout ce que j’ai déjà accompli dans le monde des affaires, que mon partenaire est le groupe Carlyle, un des plus grands fonds de private equity du monde, que j’ai dans mon équipe quelqu’un qui a travaillé pour Carlyle, qui a géré des millions de dollars, cette personne n’est plus acceptable parcequ’elle travaille pour Bob Johnson ?"

Bob Johnson confie à "Black Enterprise" qu’il n’a pas vraiment connu d’échec, mais qu’il a certainement laissé filer de bonnes opportunités : "j’aurais pu saisir de bonnes opportunités avec BET en utilisant l’endettement, mais je ne l’ai pas fait parceque je ne voulais pas m’endetter."

 
 

"En vieillissant, je suis devenu plus riche, et j’ai réalisé qu’il y avait deux choses importantes quand on est dans les affaires : « tant qu’on n’est pas assuré que les affaires qu’on fait seront pérennes, on a toujours peur de la pauvreté. La peur de la pauvreté ne vous quitte jamais. Peu importe la richesse que je puisse avoir, il y a toujours une partie de moi qui 'pense pauvre'. C’est ce qui rend prudent. Mais à un certain niveau, quand on a déjà obtenu tout le confort auquel on aspirait, (on peut prendre soin de sa famille sur disons deux générations) alors on peut commencer à prendre un peu plus de risques. La dette peut être un excellent moyen de faire grandir un business si on sait la gérer et ce n’est même pas un risque dans ce cas".

Bob Johnson a également investi dans quelques startups créées par de jeunes entrepreneurs noirs américains et explique son choix :

"Un de mes amis m’a dit en plaisantant- peut-être qu’il ne plaisantait pas- que si les Noirs possédaient toutes les affaires du monde, il n’y aurait pas besoin d’instances de régulation des fusions acquisitions car ces entreprises ne fusionneraient jamais ou ne travailleraient pas ensemble. Pour moi c’est un vrai problème. A ma connaissance, depuis que le classement des 100 plus grandes entreprises afro-américaines existe, il n’y a jamais eu de tentatives de rapprochements entre compagnies pour essayer de faire en sorte que 2+2 fassent 5..."


A la question de savoir quels conseils il donnerait à de jeunes entrepreneurs, Bob Johnson déclare :

"Recherchez un secteur en pleine croissance : les technologies de l’information, les soins de santé représentent deux secteurs à forte croissance. Deuxièmement, essayez de trouver un partenaire stratégique, quelqu’un qui peut amener dans le deal quelque chose que vous n’avez pas. Ça peut être du capital, du talent, des infrastructures… Ne vous inquiétez pas du fait de ne pas détenir 100% de la propriété de l’entreprise. Si vous créez de la valeur, personne ne vous mettra hors du jeu. Troisièmement, n’oubliez pas d’utiliser comme levier tous les atouts que vous possédez. Utilisez votre influence politique comme levier, utiliser comme levier le fait que les compagnies créent des opportunités pour les minorités dans le secteur en question. N’ayez pas peur de vous faire rejeter. Si vous êtes bon, vous ne serez pas rejeté".




       
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littérature afro caribéenne   
 
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